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L'Académie française se dit "opposée" à la réforme de l'orthographe

La secrétaire perpétuelle de l'Académie assure, samedi, au "Figaro", qu'elle "n'a eu aucune part" dans la réforme de 1990 qui fait polémique.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La secrétaire perpétuelle de l'Académie française, Hélène Carrère d'Encausse (c), lors de la cérémonie d'entrée de Xavier Darcos (d) à l'Académie, le 12 février 2015, à Paris. (JOEL SAGET / AFP)

Pas touche aux circonflexes. L'Académie française est opposée à la réforme de l'orthographe qui doit être prochainement généralisée dans les manuels scolaires, assure Hélène Carrère d'Encausse, secrétaire perpétuelle de l'Académie, samedi 13 février, sur le site du Figaro.

"Je n'ai pas compris les raisons qui expliquent l'exhumation d'une réforme de l'orthographe élaborée il y a un quart de siècle et où l'Académie française n'a eu aucune part, à l'inverse de ce que l'on a voulu faire croire", indique-t-elle.

Pour "un nombre réduit de simplifications"

Largement méconnue, la réforme adoptée en 1990 prévoit la simplification de l'orthographe de certains mots et allège l'usage des traits d'union et des accents circonflexes. Sa généralisation prochaine dans les manuels scolaires du primaire suscite une vive polémique.

"La position de l'Académie n'a jamais varié sur ce point : une opposition à toute réforme de l'orthographe mais un accord conditionnel sur un nombre réduit de simplifications qui ne soient pas imposées par voie autoritaire et qui soient soumises à l'épreuve du temps", souligne Hélène Carrère d'Encausse, qui rappelle que la langue "est une part essentielle de notre identité".

"Revoir totalement notre système éducatif"

L'historienne précise qu'en ce qui concerne la réforme de 1990, l'Académie s'était prononcée sur des "principes généraux - un nombre limité de rectifications d'incohérences ou d'anomalies graphiques - mais non sur le projet lui-même, dont le texte était en cours d'élaboration". L'Académie a par la suite "marqué son désaccord" avec le texte.

"Le problème n'est donc plus d'offrir des facilités aux élèves, de conserver ou non l'accent circonflexe, mais de revoir totalement notre système éducatif", estime-t-elle.

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