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L'Assemblée vote la mise en place de drapeaux français et européen dans les classe, de la maternelle au lycée

Les débats sur cet amendement examiné tardivement ont donné lieu à de vives protestations des élus de gauche, frustrés de ne pas avoir pu s'exprimer sur cette question.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Les drapeaux français et européen sur le fronton de l'école Saint-Exupéry à Hellemmes (Nord), le 2 septembre 2014. (DENIS CHARLET / AFP)

Du bleu, du blanc, du rouge et des étoiles. L'Assemblée nationale a prévu, dans la nuit du lundi 11 au mardi 12 février, la présence obligatoire dans les salles de classe du drapeau tricolore et du drapeau européen, ainsi que des paroles de l'hymne national, dans le cadre de l'examen du projet de loi sur "l'école de la confiance".

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Les députés ont adopté, après l'avoir complété, un amendement en ce sens présenté par le député LR Eric Ciotti, et qui concernerait "chacune des salles de classe des établissements du premier et du second degré, publics ou privés sous contrat".  Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, favorable à la disposition, a assuré que la mesure pourrait s'appliquer "de façon très simple", avec une affiche "à des coûts tout à fait assumables par le ministère".

Eric Ciotti, qui avait proposé la présence du seul drapeau français initialement, a salué "une avancée importante". Mais les débats sur cet amendement examiné tardivement ont donné lieu à de vives protestations des élus de gauche, frustrés de ne pas avoir pu s'exprimer sur cette question.

"Les écoles ne sont pas des casernes"

La députée George Pau-Langevin (PS) a ainsi dénoncé une mesure "pour se faire plaisir", qui peut être perçue comme une "défiance" envers les enseignants qui ont en charge leur salle de classe. Michel Larive (La France insoumise) a de son côté jugé "suffisant" la présence des drapeaux aux frontons des établissements, invoquant "le respect de la patrie sans aller vers le nationalisme" et estimant que "les écoles ne sont pas des casernes".

Au vu de l'émoi suscité, le président de la commission des affaires culturelles et de l'éducation, Bruno Studer (LREM), a demandé une seconde délibération sur cet amendement. Celle-ci n'interviendra qu'à la fin de l'examen du texte, d'ici à vendredi.

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