La guerre des assurances scolaires
Historiquement seules deux compagnies d'assurances peuvent distribuer leurs pubs dans les écoles à la rentrée : la MAE et la MMA, parrainées par les fédérations de parents.
Mais ces dernières années, d'autres assurances et banques se sont intéressées au marché. Le géant de la distribution Carrefour vient même de s'y mettre : avec une assurance scolaire gratuite en échange d'un simple ticket de caisse de l'enseigne, quel que soit son montant. Une pratique abusive, dénonce la MAE qui a engagé des poursuites, mais a été déboutée, le juge des référés estimant qu'aucun élément concret ne démontre que Carrefour a pour but d'exclure la MAE du marché de l'assurance scolaire.
Un marché qui représente une centaine de millions d'euros, quand même. Pourtant, c'est un fait, la MAE perd des adhérents : après en avoir compté jusqu'à 7 millions dans les années 70, la compagnie n'en a plus que 3,3 environ. Ces trois dernières années, elle a perdu plus de 200.000 adhérents par an.
Ce que les parents savent rarement lorsqu'on leur propose à la rentrée une assurance scolaire, qu'elle soit gratuite ou plus souvent comprise entre 10 et 30 euros, c'est qu'elle couvre en fait des risques pour lesquels ils sont déjà assurés., via leur contrat d'assurance auto ou habitation.
Rappelons que si l'assurance scolaire est impérative pour les activités extra scolaires (cantine, garderies ou sorties qui débordent sur le temps de classe habituelle), elle est en revanche facultative sur le temps purement scolaire.
Mathilde Lemaire et Anne Jocteur Monrozier
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