La médiatrice de l'Éducation nationale a reçu 20 400 réclamations en 2023, soit 12% de plus qu'en 2022

Dans son rapport, révélé par France Inter mercredi, la médiatrice de l'Éducation nationale dévoile que les trois-quarts des saisines proviennent des usagers, c'est-à-dire des élèves et des familles.
Article rédigé par franceinfo
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La médiatrice de l'Éducation nationale note que les réclamations concernant des résultats d'examen ont bondi de 150% en cinq ans. (Photo d'illustration). (JEAN-BAPTISTE BORNIER / MAXPPP)

En 2023, la médiatrice de l'Éducation nationale a reçu 20 400 réclamations, selon son rapport annuel dévoilé mercredi 17 juillet. C'est 12% de saisines en plus par rapport à 2022. Selon le rapport, intitulé "Faire alliance, redonner confiance", deux raisons expliquent cette hausse : la médiation est de plus en plus connue, 87 médiateurs sont répartis dans toute la France, mais aussi le fait que les conflits dans les établissements sont en hausse. "Le climat scolaire s'est beaucoup tendu", écrit dans son rapport Catherine Becchetti-Bizot, la médiatrice de l'Éducation nationale.

Parmi ces réclamations, les trois-quarts environ proviennent des usagers, c'est-à-dire des élèves et des familles, et un quart des personnels. La médiatrice enregistre notamment des remises en cause des enseignements de plus en plus fréquentes. Par ailleurs, les contestations portant sur les notes ou les résultats d'examen ont bondi de 150% en cinq ans. 

Des "incompréhensions" et de la "méfiance"

Catherine Becchetti-Bizot explique également qu'"il y a beaucoup d'incompréhensions, de raidissements". Elle évoque aussi "peut-être cette méfiance de l'autre, où les personnels sont un peu sur la défensive parce qu'ils se sentent délégitimés et où les familles sont en défense systématique de leur enfant sans essayer de comprendre". Selon elle, cette attitude "contribue à renforcer ce sentiment d'insécurité ou de fragilité des personnels qui parfois sont en souffrance".

Concernant les saisines des personnels, elles portent davantage sur les questions financières, rémunérations, retards de paiement ou sur les questions de carrière. À noter que les trois-quarts des réclamations sont traités par les médiateurs en moins d'un mois et la quasi-totalité en trois mois maximum.

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