Le Conseil d'Etat suspend la suppression de la bourse au mérite
Les quelques 7.000 bacheliers boursiers qui ont obtenu leur bac avec mention "très bien" cette année vont finalement pouvoir bénéficier de la bourse au mérite. Le Conseil d'Etat a en effet décidé de suspendre l'annulation de cette dotation, équivalente à 1.800 euros par an, décidée par le gouvernement au mois de juillet.
Soulagement pour les étudiants pris au dépourvu
Une annulation qui a créé une situation d'urgence pour tous ces bacheliers surpris par la nouvelle et qui n'ont pas eu le temps de se retourner et de trouver un petit boulot pour financer leurs études, souligne le syndicat étudiant UNEF. "Il y avait un problème de méthode dans la façon dont la suppression des bourses au mérite a été annoncée. Beaucoup de bacheliers après avoir obtenu leur mention "très bien" pensaient pouvoir y accéder et ont été surpris à la rentrée en comprenant que le dispositif était supprimé pour eux. A mon avis, c’est cela la motivation du conseil d'Etat, qui n’est qu’une suspension et pas une décision définitive ", a réagi le président de l'UNEF, William Martinat, joint par France info.
Le financement toujours problématique
Officiellement, le ministère de l'Education supérieur prend acte du rétablissement provisoire de cette bourse au mérite qu'il avait décidé de supprimer non sans mal. Une mesure annoncée en 2013 dans le cadre d'un redéploiement des aides étudiantes, mais dont l'application avait dû être repoussée d'un an, vu le tollé général.
Le gouvernement va donc finalement devoir verser la bourse au mérite au moins cette année encore, ce qui posera aussi un problème de financement, s'inquiète William Martinat, de l'UNEF. "Cela va poser un autre problème de fond. Le ministère comptait sur la suppression de ces bourses au mérite pour financer la dernière réforme des bourses. Il y a une vraie inquiétude pour qu'à la fin de l'année, il y ait suffisemment d'argent pour que l’ensemble des bourses soient financées ", explique-t-il. A charge maintenant au ministère de donner "tous les moyens pour que ces bourses soient financées en temps et en heure ", poursuit-il.
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