Le gouvernement veut conserver la notation jusqu'en sixième
La ministre de l'Education ne suivra pas les préconisations d'un rapport, dévoilé cet après-midi.
La suppression des notes à l'école n'est plus la priorité du gouvernement. Najat Vallaud-Belkacem ne suivra pas la recommandation du jury de la conférence nationale sur l'évaluation des élèves préconisant de supprimer les notes chiffrées jusqu'en sixième, rapporte l'entourage de la ministre de l'Education, vendredi 13 février. L'ensemble des recommandations de ce jury sera officiellement remis et dévoilé en début d'après-midi.
Dans la pratique, les écoliers sont souvent déjà évalués autrement (lettres, codes couleurs...) et les élèves notés sur 20 à partir de la 6e.
La ministre de l'Education nationale et le président de la République ont toujours dit qu'"une suppression des notes chiffrées n'était pas à l'ordre du jour", a-t-on fait valoir rue de Grenelle, précisant que l'objectif était d'aboutir à une évaluation "plus fine, plus exigeante" mais qui "ne décourage pas" les élèves.
L'école doit continuer à noter
La conférence sur l'évaluation des élèves organisée les 11 et 12 décembre, avec des témoignages d'experts et d'enseignants innovants, avait été lancée par le prédécesseur de Najat Vallaud-Belkacem, Benoît Hamon, dans le sillage de la loi sur la refondation de l'école de Vincent Peillon, qui prône une "évaluation bienveillante".
Comme l'analyse Le Monde, les conclusions de ce rapport arrivent à contretemps, plus d'un mois après les attentats de Paris et Montrouge. En pleine polémique sur le non respect de la minute de silence dans des établissements scolaires, en mémoire des victimes de Charlie Hebdo, François Hollande avait souligné lors de ses vœux au monde éducatif, le 21 janvier, l'importance de "l'autorité" et de la transmission des valeurs républicaines. "L’école doit continuer à noter", avait-il déclaré.
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