Conditions de travail, évaluations nationales... Les enseignants appelés à la grève contre une "rentrée catastrophique" ce mardi

Une semaine après la rentrée scolaire, trois syndicats enseignants dénoncent la généralisation des évaluations en élémentaire et leurs conditions de travail, notamment en Seine-Saint-Denis où un plan d'urgence est toujours réclamé.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'intersyndicale réclame toujours un plan d'urgence pour l'éducation dans le département de la Seine-Saint-Denis. (ERIC BRONCARD / HANS LUCAS via AFP)

FSU-Snuipp, CGT-Éducation et Sud-Éducation appellent à la grève mardi 10 septembre pour dénoncer la généralisation des évaluations dans les classes allant du CP au CM2. Ils souhaitent aussi dénoncer les conditions de travail dans les écoles, notamment les effectifs dans les classes et le manque d'attractivité du métier d'enseignant.

Urgence dans le 93

Mardi, c'est aussi la relance du mouvement de contestation en Seine-Saint-Denis lancé en février dernier. L'intersyndicale réclame toujours un plan d'urgence pour l'éducation dans ce département, le plus pauvre de métropolitaine. Une "rentrée catastrophique", c'est ce que dénoncent ces professeurs mobilisés. "Depuis neuf mois, rien n'a été mis en œuvre. L'incendie dans le 93 n'est pas éteint", tonne Louise Paternoster, enseignante dans une école de Saint-Denis et représentante du syndicat CGT-Éduc'Action dans le département. Elle pointe notamment le manque de personnels dans les établissements scolaires.

"Dans 65% des collèges et dans 71% des lycées, il manque au moins un personnel enseignant. La problématique du remplacement est catastrophique dans le département. Ce sont 15 mois de volés sur toute une scolarité en raison du manque de remplaçants."

Louise Paternoster, CGT-Éduc'Action

à franceinfo

Voir le futur ministre au plus vite

L'an dernier, après quatre mois de mobilisation, l'intersyndicale avait décroché un rendez-vous avec la ministre de l'Éducation Nicole Belloubet mais la dissolution de l'Assemblée nationale a tout annulé. "Pour nous, c'est un vrai hold-up", s'indigne la syndicaliste. Ces enseignants défendent donc toujours leur plan d'urgence de 358 millions d'euros notamment pour créer 5 000 postes supplémentaires d'enseignants et un peu plus de 3 000 emplois de vie scolaire.

La motivation est toujours là assure Louise Paternoster. "On a aujourd'hui des personnels qui compensent les manques, qui font un peu des miracles avec des bouts de ficelle, mais qui ne baissent pas les bras. On sait qu'en tenant tête et en se mobilisant, ça nous a ouvert les portes de la rue de Grenelle. L'objectif, c'est qu'aujourd'hui on soit à nouveau réentendus." L'intersyndicale demandera donc une audience au plus vite à la prochaine personne qui occupera le ministère de l'Éducation.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.