"Les profs sont plus stricts" au lycée Gallieni de Toulouse où le ministre de l'Education vient constater les changements
À Toulouse, le lycée Gallieni accueille vendredi le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer. En février dernier, les professeurs avaient lancé un appel à l'aide face au climat d'insécurité dans cet établissement.
Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, est attendu, vendredi 9 mars, en visite discrète, au lycée Gallieni de Toulouse (Haute-Garonne) qui a été confronté à des incivilités, des bagarres et des dégradations. Les professeurs avaient lancé début février lancé un appel à l'aide et des mesures ont été prises dans cet établissement de 950 élèves.
Des changements affichés
Le ministre de l'Education nationale a nommé un nouveau proviseur et à ses côtés, une adjointe spécifiquement chargée des questions de sécurité, ce qui est une première dans un lycée. La rectrice et l'inspecteur d'académie de Haute-Garonne ont été remplacés. Au lycée, des caméras de vidéosurveillance, financées par la Région, ont fait leur apparition dans les couloirs. Les élèves reconnaissent que la discipline a été renforcée. Le règlement concernant les téléphones portables est appliqué, explique Anthony, en classe de seconde : "Avant, quand les professeurs voyaient un portable, il nous disait simplement de le ranger. Maintenant, si on utilise le portable, c'est une heure de colle, plus une exclusion d'une journée. Les profs sont plus stricts." Le lycée a vu aussi une différence d'ambiance à la cafétéria, où, dit-il, "il y a moins de dégâts".
Des moyens restent réclamés
Les enseignants ressentent aussi une évolution. "Ce qui a beaucoup changé, c'est l'écoute de la part de notre hiérarchie, des partenaires, confie Eric Abgral, professeur de génie mécanique et représentant du SNES. "Le discours porte sur un partage de l'analyse de la situation, du travail à mener ensemble, sur une synergie, reconnait-il, mais il faudra voir si les actes sont du même ordre." L'enseignant reste dans l'attente : "proposer des actions sans moyens, ça reste des actions qui peuvent parfois se révéler creuses." De son côté, le Sgen-CFDT réclame également davantage de moyens.
Jean-Michel Blanquer doit rencontrer, à huis clos, le conseil d'administration et les professeurs de l'établissement qui le souhaitent.
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