Non-modification des règles du brevet : "C'est plutôt une bonne chose" et "il était temps qu'on ait cette information", se félicite le Snes-FSU

Invitée sur franceinfo la secrétaire générale du Snes-FSU, Sophie Vénétitay espère que le ou la prochaine ministre fasse en sorte que cette réforme ne s'applique pas.
Article rédigé par franceinfo
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Sophie Vénétitay, secrétaire général du Snes-FSU, le 13 octobre 2023. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

"C'est plutôt une bonne chose. Je dirais même qu'il était temps qu'on ait cette information", explique lundi 16 septembre sur franceinfo Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU (syndicat le plus représentatif du second degré), alors que le brevet ne sera finalement pas modifié cette année, selon les informations de franceinfo de sources syndicale et ministérielle. L'objectif était alors d'accroître le poids des épreuves terminales dans la note finale et surtout conditionner "l'accès direct au lycée" à l'obtention du brevet. Les élèves recalés devraient passer par une classe "prépa-seconde".

"Nous avons fait la rentrée il y a 15 jours, nous avons accueilli nos élèves et depuis nous enchaînons les réunions parents-professeurs et en classe de 3e". On était "parfois assez démunis pour pouvoir répondre aux questions des parents d'élèves et même aux questions des élèves pour leur dire à quoi ressemblera le brevet à la fin de l'année ou si le brevet allait devenir obligatoire pour passer en seconde. Aujourd'hui les choses sont très claires".

"Une mesure de tri social"

Sophie Vénétitay insiste : "C'est une très bonne nouvelle que le brevet ne devienne pas obligatoire pour passer en seconde. On était là face à une des mesures clés du choc des savoirs voulu par Gabriel Attal". C'était selon elle "une mesure de tri social". Elle se félicite qu'elle "ne s'applique pas à la session 2025. Il faudra ensuite que le prochain ou la prochaine ministre puisse entendre tout ça et surtout range le choc des savoirs dans les tiroirs et faire en sorte que cette réforme ne s'applique pas sur l'ensemble des sessions", espère-t-elle.

Sophie Vénétitay pense aux familles inquiètes face ce qui s'apparentait à un "brevet couperet à la fin de la troisième. Un brevet qui fait office de barrière à la fin de la classe de 3e, ça ferait revenir sur près de 50 ans de démocratisation du système éducatif", affirme le Snes-FSU. "Ça aurait été complètement inédit d'empêcher la poursuite des études au lycée. Ça aurait servi à mettre de côté, à mettre à l'écart, dans des classes spécifiques, ces fameuses classes prépa-seconde avec des élèves des milieux défavorisés alors que c'est bien eux qu'il faut porter avec tous les autres vers la réussite au lycée".

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