"Nous n'avons pas les moyens d'avoir un million d'enseignants" : les propos de Nicolas Sarkozy choquent la gauche et les syndicats
Il donnait une conférence sur "l'avenir de la France". Nicolas Sarkozy n'est pas passé inaperçu avec ses propos sur les enseignants, vendredi 8 novembre, lors des "Rencontres de l'avenir", un évènement organisé par l'essayiste Nicolas Bouzou à Saint-Raphaël (Var). "On me dit : 'il n'y a pas assez de fonctionnaires dans l'Education nationale', mais c'est une démagogie invraisemblable", a notamment déclaré l'ancien président de la République (2007-2012), comme on peut l'entendre dans un extrait posté par BFMTV sur X.
"Le statut du professeur des écoles (...) c'est 24 heures par semaine (...) six mois de l'année (...) Entre les vacances et les week-ends…", a poursuivi l'ancien président du parti LR. "Alors je sais bien, il faut préparer les cours... Maternelle, grande section", a-t-il ironisé, provoquant les rires de l'assemblée. Je sais qu'il faut corriger les copies et je sais que c'est un boulot difficile d'être enseignant, mais il faut dire la vérité maintenant, nous n'avons pas les moyens d'avoir un million d'enseignants."
"Il y en a un qui a réduit le nombre de fonctionnaires, c'est moi"
Et Nicolas Sarkozy de se féliciter de sa politique de réduction du nombre de fonctionnaires menée pendant son mandat, avec le non-remplacement d'un départ à la retraite sur deux : "Vous prenez tous les présidents de la République, le général de Gaulle compris, depuis 1958 jusqu'à maintenant, tous, sur les huit, il y en a un qui a réduit le nombre de fonctionnaires, c'est moi, 155 000 fonctionnaires en moins."
Cette sortie n'a pas tardé à faire réagir à gauche. "Voilà ce que la droite pense des fonctionnaires. Il faut écouter ce mépris pour les professeurs des écoles ! Et oser dire qu’il y a trop d’enseignants quand nos enfants sont souvent bien trop nombreux par classe", a commenté sur X le patron du Parti socialiste, Olivier Faure. "Soutien à tous les enseignants qui font du mieux qu'ils peuvent, tous les jours, malgré tout le mal que se donne le gouvernement pour casser l'Education nationale", a de son côté posté sur le réseau social le sénateur communiste Ian Brossat.
Les déclarations de Nicolas Sarkozy ont également fait bondir du côté des syndicats d'enseignants. Toujours sur X, Guislaine David, cosecrétaire générale et porte-parole du SNUipp-FSU (syndicat des professeurs des écoles), a estimé que "venant de lui, ça n'est pas étonnant mais à travers ceux et celles qui enseignent, ce sont les élèves et les parents d'élèves qu’il méprise !"
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