Réforme de l'accès à l’université : le point sur les blocages et l’organisation des examens
Le site de l'université Rennes 2 a été débloqué, lundi. Les examens organisés à Lyon 2 sont annulés. Tour d’horizon des différentes mobilisations.
La mobilisation contre la réforme de l’accès à l’université se poursuit depuis plus de trois mois un peu partout en France. Des blocages ont déjà été levés à Montpellier (université Paul-Valéry), à Paris (Tolbiac) ou encore à Toulouse (Le Mirail). Au plus fort de la mobilisation quatre universités sur 73 étaient bloquées et une dizaine de sites perturbés. Selon, le ministère de l'Enseignement supérieur seule l'université de Nanterre était totalement bloquée lundi 14 mai tandis que quatre autres sites restent pertubés.
Rennes 2 : l'université évacuée lundi matin
Après l’évacuation des sites de Toulouse le Mirail mercredi 9 mai et de l’École normale supérieure (ENS) à Paris le vendredi 4 mai, c’est le site de l’université Rennes 2 qui a été évacué lundi 14 mai au matin. Une opération qui s’est déroulée "sans violence" selon la direction de la fac. Entre 30 et 40 étudiants occupaient un amphithéâtre pour dénoncer la loi ORE depuis le début du mois d'avril. Après avoir été reportés une première fois, les examens doivent avoir lieu jeudi.
Aix-Marseille et Limoges : des examens reportés à cause de la mobilisation
Lundi 14 mai, les examens ont dû être annulés sur le site de l’université Aix-Marseille pour environ 700 étudiants à cause du blocage organisé par les opposants à la réforme sur le site de la Canebière. Entre 60 et 80 jeunes ont condamné ce matin l’entrée de la faculté de droit et d’économie où des épreuves de sciences avaient été délocalisées. La direction de l’université a choisi d’annuler la tenue de ces partiels pour éviter des troubles à l’ordre public.
A l'université de Limoges, des étudiants, qui occupent depuis un mois la faculté des lettres et des sciences humaines, ont provoqué le report des partiels prévus lundi. De nouvelles dates d'examen doivent être fixées, explique France Bleu Limousin. En raison du blocage, les partiels seront délocalisés. Les modalités des examens seront envoyées aux étudiants via messages électroniques dès mardi.
Lyon 2 : toutes les épreuves sur table de fin d'année annulées
Face aux risques de blocage, les examens sur table de fin d'année à l'université Lumière-Lyon 2 ont été annulés et seront remplacés par des "modalités de contrôle des connaissances alternatifs". Au moins 20 000 étudiants seront concernés par cette décision. Lundi, une première annulation a déjà concerné 2 000 étudiants. Des manifestants ont formé une chaîne humaine dès 6h30 pour empêcher l’accès aux sites de l'université, sur le campus de Bron et dans le centre-ville. Les forces de l'ordre sont intervenues pour empêcher ces étudiants d'investir les lieux.
Nantes et Grenoble : les partiels maintenus
L'université de Nantes (lettres, de langues et de sciences sociales) passent leurs partiels à partir de lundi 14 mai à la Trocardière, à Rezé, et au Parc des expositions de la Beaujoire. A la Trocardière, une cinquantaine d’opposants à la réforme d’accès à l’université se sont mobilisés pour tenter d’empêcher la tenue des examens, mais ils ont été évacués par les CRS aux alentours de 7h30, raconte France Bleu. 200 étudiants ont donc pu passer leurs épreuves, avec un peu de retard. Certains se sont plaints à France Bleu Loire Océan de ne pas être "en état psychologique de passer un examen", ce à quoi la direction a répondu qu’il y aurait "une attitude bienveillante" dans la correction des copies. Une partie de l’université de Nantes reste cependant bloquée.
La police est intervenue vers 7h30 ce lundi pour déloger un groupe voulant empêcher la tenue des examens de @UnivNantes à la Trocardière. #Nantes pic.twitter.com/tCSX8lofgC
— FranceBleuLoireOcéan (@bleuloireocean) 14 mai 2018
À l'université de Grenoble-Alpes, où les examens ont été annulés mercredi 9 mai pour plus de 400 étudiants (sciences humaines et sociales) à cause d’un blocage, les partiels se sont déroulés "normalement" lundi, d’après la direction. Les forces de l'ordre s'étaient positionnées "préventivement" aux abords du campus.
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