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Plan campus 2007-2017 : "un bilan en demi-teinte", note la Cour des comptes

Sur les 74 chantiers prévus en 2007 sur les campus universitaires, seuls 19 ont été menés à leur terme. C'est ce que pointe la Cour des comptes dans son rapport publié mercredi.

Article rédigé par Célia Quilleret
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Sur le campus central de l'université de Strasbourg UDS, en septembre 2017. (MAXPPP)

Dix ans après son lancement, le Plan campus est critiqué par la Cour des Comptes dans son rapport annuel publié mercredi 7 février. Conçu en 2007 sous la présidence de Nicolas Sarkozy, ce plan immobilier était destiné à rénover les plus grandes universités françaises. 

Selon la Cour des comptes, ces travaux étaient nécessaires mais, 10 ans après, ils accusent un gros retard et leur financement n'était pas adapté. C'est donc un bilan en demi-teinte. 

Seul un quart des travaux ont été réalisés

Au départ, ce Plan campus prévoyait d'énormes travaux dans une dizaine de grandes universités. Nicolas Sarkozy avait décidé de profiter de la vente des actions EDF de l'État pour avoir de beaux campus. Près de la moitié des bâtiments universitaires étaient en mauvais état (état moyen ou dégradé).

Ce plan était donc nécessaire mais tout ne s'est pas passé comme prévu. Les universités concernées devaient être complètement rénovées en 2017, or les travaux ne seront pas terminés avant 2023. "Seulement un quart des opérations principales [soit 19 sur les 74 prévues au départ] auront finalement été livrées en 2016", pointe la Cour des compte qui parle d'un "retard de réalisation important".

Des partenariats contraignants

Pour expliquer les raisons de ces retards, les sages soulignent que la vente des titres EDF "n'était pas adaptée". Selon eux, les universités n'ont pas pu assez en profiter : seules 10 en ont bénéficié sur les 21 concernées. Autre raison, selon la Cour : les partenariats publics-privés, prévus au départ, étaient trop contraignants. 

En 2012, le gouvernement a rectifié le tir après que la mission d'expertise diligentée par le ministre de l'Enseignement supérieur a préconisé "l’abandon du principe de recours exclusif aux contrats de partenariat et l’ouverture aux modalités de réalisation prévues notamment par la loi relative à la maîtrise d’ouvrage publique".

Aujourd'hui, certaines universités ont "presque achevé toutes leurs opérations", note le rapport. C'est le cas de Grenoble et d'Aix-Marseille. D'autres, comme Toulouse ou Montpellier, "sont toujours en phase d'étude", fait encore remarquer la Cour des comptes. Les résultats sont donc très inégaux.

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