Professeurs non remplacés : "Plus de 40 000 heures de cours" perdues, selon la FCPE qui "envisage" un recours en justice
Selon la Nageate Belahcen, coprésidente de la FCPE, il s'agit d'absences liées "en majorité" au Covid-19. L'organisation des parents d'élèves veut inciter les parents à déclarer les professeurs absents sur une plateforme sur internet.
"Plus de 40 000 heures de cours" ont été perdues depuis la rentrée de septembre, a affirmé Nageate Belahcen, coprésidente de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE), vendredi 4 février sur franceinfo. Ce décompte correspond aux déclarations des parents d'élèves sur le site Ouyapacours.fcpe.asso.fr mis en place par la FCPE pour recenser le nombre de cours non assurés depuis le début de l'année scolaire. "On devrait être à beaucoup plus en réalité, sur le terrain, puisque tous les parents ne font pas de déclaratif", a précisé Nageate Belahcen. Il s'agit, selon elle, d'absences liées "en majorité" au Covid-19, cas contact ou cas positif.
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La FCPE veut inciter les parents à déclarer les professeurs absents sur cette plateforme afin de faire pression sur le ministère de l'Éducation nationale. "On demande au ministère d'augmenter le vivier de professeurs remplaçants parce qu'aujourd'hui il y a un vrai déficit, c'est très récurrent", poursuit la coprésidente de la fédération.
"Avec la période de Covid, on a vraiment le sentiment d'une explosion du nombre de professeurs qui ne sont pas remplacés. Les moyens qui ont été annoncés ne se voient pas sur le terrain."
Nageate Belahcen, coprésidente de la FCPEà franceinfo
"On a des parents en détresse qui ne trouvent pas de solution pour leurs enfants sur le terrain", a déploré Nageate Belahcen. La FCPE les "incite" par ailleurs "à utiliser le kit juridique qui est à leur disposition" sur leur plateforme en ligne et qui permet notamment d'"aller au tribunal administratif pour obtenir un remplacement immédiat, puisque c'est un référé-liberté". "On est en train d'envisager sérieusement la possibilité d'aller au tribunal administratif et de faire valoir les droits des élèves à avoir un enseignant en classe", a-t-elle conclu.
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