Proviseur menacé de mort : "Ceux qui veulent nous mettre en échec doivent nous trouver face à eux", dit le principal syndicat des chefs d'établissements

Un rassemblement de soutien au proviseur du lycée Maurice-Ravel à Paris se tient vendredi matin devant la cité scolaire. Il a annoncé son départ car il a été menacé de mort après une altercation avec une élève pour qu'elle enlève son voile.
Article rédigé par franceinfo
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Le proviseur du lycée Maurice-Ravel qui a quitté son poste après avoir été menacé de mort reçoit beaucoup de soutien. (LP / OLIVIER LEJEUNE / MAXPPP)

"Ceux qui veulent nous mettre en échec doivent nous trouver face à eux pour dire que les valeurs de la République continueront à être portées par les équipes de direction et l'ensemble des personnels", dit vendredi 29 mars sur franceinfo Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du SNPDEN-Unsa, principal syndicat des chefs d'établissements. Un rassemblement de soutien au proviseur du lycée Maurice Ravel à Paris se tient vendredi matin depuis 7h45 devant la cité scolaire. Il a annoncé son départ car il a été menacé de mort après une altercation avec une élève pour qu'elle enlève son voile.

Cet incident "est une recherche de déstabilisation évidente", déplore Bruno Bobkiewicz. "C'est triste et c'est insupportable de voir que des collègues qui font simplement leur travail se retrouvent dans cette situation", poursuit le proviseur.

Pour "une meilleure formation à la laïcité"

Il appelle tout d'abord à une meilleure "formation des élèves et des enseignants sur la question de la laïcité". La laïcité doit être "davantage expliquée, comprise, surtout par l'élève". "On n'est qu'au milieu du chemin", du plan de formation déployé après l'assassinat de Samuel Paty en 2020, note Bruno Bobkiewicz. Il rappelle que depuis sa mort, il y a des référents laïcité dans chaque académie et qu'il y a "800 000 enseignants à former". "C'est une machine très lourde […] Mais il faut aller encore plus vite, encore plus fort. Il faut reformer les enseignants et les outiller pour répondre à ces élèves qui bousculent la République sur ces questions", appelle-t-il.

Il souhaite aussi des "contrôles voire des sanctions pour ceux qui font un mauvais usage" des réseaux sociaux qui sont d'après lui "la source des difficultés". Ils "ont pris une place qui rend ce type de situation quasi-incontrôlable", note-t-il. Il demande aussi à ce que les plateformes suppriment les messages très rapidement. Par ailleurs, il suggère de renforcer la pédagogie autour de l'usage de ces réseaux sociaux auprès des élèves.

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