Sondage : la popularité de Jean-Michel Blanquer s’effondre de 16 points par rapport à février 2018
Seuls 46% des Français ont une bonne opinion du ministre de l'Education nationale alors que ses réformes sont majoritairement approuvées, d'après ce sondage pour franceinfo et Le Figaro.
La popularité du ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, s’effondre de 16 points par rapport à février 2018, selon un sondage Odoxa Dentsu consulting pour franceinfo et Le Figaro publié ce jeudi 29 août. Plus d’un Français sur deux (54%) a une mauvaise opinion du ministre, alors qu’il faisait partie des rares figures du gouvernement appréciées par les Français, il y a un an et demi.
Davantage d'opinions positives chez les Français les plus aisés
En février 2018, 62% des Français disaient avoir une bonne opinion de lui, ils ne sont plus que 46% aujourd’hui. Jean-Michel Blanquer est toujours apprécié par les Français les plus aisés (51% de bonnes opinions), les Franciliens (56%), les sympathisants LREM (88%) et Les Républicains (53%).
Il est a contrario "très impopulaire" chez les Français les plus modestes (54% des mauvaises opinions), les ouvriers (76%), les salariés du public (63%), les sympathisants des Insoumis (62%) et du Rassemblement national (69%).
En revanche, les réformes portées par Jean-Michel Blanquer, comme celle de l’école primaire et maternelle, sont soutenues par l’opinion publique, excepté la réforme du lycée et du bac.
Cinq réformes sur six approuvées par une majorité de Français
Sur six réformes testées dans ce sondage Odoxa : 24 élèves maximum par classes de CP et CE1, dédoublement des classes dans les quartiers défavorisés, introduction de 40% de contrôle continu au bac, affichage obligatoire des symboles de la République française et de l'Europe dans les salles de classe, école obligatoire dès 3 ans et suppression des séries au lycée, cinq sont approuvées par plus des deux tiers (69%) des Français.
Une seule, la suppression des filières S, ES et L au lycée, est majoritairement rejetée (54%). Ces filières seront remplacées par des enseignements spécialisés. Dans ce contexte et à quelques jours de la rentrée, un Français sur deux estime que s’il y avait grève des enseignants en septembre, ce mouvement serait "justifié".
Sur l’efficacité de ces réformes, 53% des Français estiment qu'elles ne permettront pas "d’améliorer l’enseignement en France", sauf les jeunes qui sont les plus directement concernés (18-24 ans), y croient (55%).
*Cette enquête a été réalisée auprès d’un échantillon de 1 005 Français représentatif de la population française interrogés par Internet les 28 et 29 août, selon la méthode des quotas.
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