Rythmes scolaires : 78 % de grévistes à Paris, Delanoë ne "reculera" pas
Contre la réforme des rythmes
scolaires qui doit être présentée mercredi en conseil des ministres, les
syndicats du primaire annoncent à Paris une grève "historique"
: plus de 90 % de grévistes et plus d'une école sur deux (56 %)
fermée, selon le SNUipp-FSU Paris. De son côté, le rectorat de Paris
comptabilise 78,17 % de maîtres d'école grévistes, et un Service minimum
d'accueil mis en place dans 71 écoles.
2.500 à 3.000 enseignants parisiens en grève ont manifesté dans l'après-midi.
Un coup de semonce envoyé tant au
ministre de l'Education Vincent Peillon, qu'au maire de Paris. Bertrand Delanoë
(PS) a décidé de mettre en œuvre la réforme dès la rentrée de septembre 2013 :
retour de l'école le mercredi matin, journée de classe raccourcie de 45 minutes
et mise en place d'activités périscolaires, culturelles, scientifiques ou
sportives l'après-midi après les cours.
"Je mettrai le paquet, y compris sur le plan
financier. Mais s'il s'agit de (...) leur
donner (...) une chance supplémentaire d'éveil, d'accès à la science, la
culture, le sport, la vie, alors je ne reculerai pas" (Bertrand Delanoë)
"La mairie de Paris mettra les moyens en terme de personnels et en
terme de qualité de cette offre périscolaire", promet Bertrand Delanoë
qui annonce une ligne de crédit de cinq millions d'euros dans le budget
municipal, auxquels viendront s'ajouter 6 à 6,5 millions de l'État. Bertrand
Delanoë fustige "le rythme actuel de l'éducation, le rythme des
adultes" et demande à ce que l'on réfléchisse "à ce qui est
bon pour les enfants". Il se dit "prêt à tous les dialogues", mais annonce qu'il ne "reculera pas au premier
obstacle" car il en va "du bien être des enfants."
Le
SNUipp-FSU appelle à une journée d'action, nationale cette fois, mercredi, pour
sensibiliser aux besoins des écoles pour la rentrée.
Sur France Info, l'ancien ministre de l'Education François Bayrou
appelait à "surmonter ces petits blocages avec sérénité" ,
tandis que l'ex porte-parole du gouvernement Fillon Valérie Pécresse fustigeait
une "réforme mal préparée" qui "désorganise les écoles
primaires, la vie des familles, le fonctionnement des collectivités locales."
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