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Rythmes scolaires : le ministère "réfléchit" à couper les crédits aux mairies rétives

Le ministère de l'Education nationale envisage de couper les crédits aux mairies qui n'appliqueraient pas correctement les nouveaux rythmes scolaires. Sont visées celles qui refusent de mettre en place de véritables activités périscolaires sur le temps dégagé par le réforme et se contentent d'une forme de "garderie".
Article rédigé par Louise Bodet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (La mairie de Marseille, l'une de celles qui seraient visées par un conditionnement des aides à la mise en place de la réforme des rythmes scolaires © MAXPPP)

Selon nos informations, sont dans le viseur du ministère les communes qui traînent les pieds. Faute d'argent disent-elles, alors qu'elles reçoivent des sommes non négligeables au titre du fameux fonds d'amorçage : 300 millions d'euros octroyés par l'Etat l'an prochain.

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Un fonds qui n'était pas au départ destiné à durer. Toutes les communes en bénéficient, à raison de 50 euros par enfant et par an, plus 40 euros supplémentaires dans les zones les plus en difficulté. Pas de changement pour 2014-2015 : les versements auront lieu. C'est pour la suite que le ministère "réfléchit ".

Le fonds serait "conditionné "

Pour l'heure, seules les zones les plus en difficulté sont assurées de recevoir de l'argent pour l'année scolaire 2015-2016. Pour les autres, rien n'est encore budgété. "Si ce fonds-là est pérennisé ", alors il faudra le "conditionner " à la réalité des activités mises en place, prévient le ministère, qui veut surtout envoyer un signal politique aux maires récalcitrants. Pointée du doigt, Marseille, qui va recevoir cette année 6 millions et demi à 10 millions d'euros au total. Marseille, où il n'y aura pas d'activités périscolaires avant la Toussaint. "On compte aussi sur la lucidité des électeurs ", conclut le ministère.

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