SNU intégré dès mars 2024 au temps scolaire : "On n'est pas d'accord avec cette manière-là d'utiliser l'école", proteste le syndicat SE-UNSA
"On n'est pas d'accord avec cette manière-là d'utiliser l'école", a déclaré sur franceinfo Jérôme Fournier, secrétaire national éducation du syndicat SE-UNSA, alors que la secrétaire d'Etat à la Jeunesse Sarah El Haïry a annoncé ce jeudi que le Service national universel (SNU) serait intégré dès mars 2024 au temps scolaire, avec un stage de 12 jours pour les élèves de classe de seconde volontaires.
Que pensez-vous de cette annonce ?
Il y a un aspect sur lequel on a fait reculer le gouvernement, et qui nous convient, c'est le fait que cela ne soit plus obligatoire. Mais à partir du moment où le SNU se déploie sur le temps scolaire, on y est opposé. On ne peut pas demander à l'école toujours plus. On ne peut pas dire aux parents qu'au mois de septembre plus aucune heure de cours ne sera perdue et dire qu'on va prendre 12 jours de cours en seconde comme si ce n'était rien dans une année scolaire. On n'est pas d'accord avec cette manière-là d'utiliser l'école.
Pourquoi le gouvernement fait-il ce choix à votre avis ?
L'école n'est pas là pour répondre aux besoins présidentiels. Le président n'arrive pas à augmenter le nombre de jeunes qui participent au SNU et c'est peut-être parce que les jeunes n'y sont pas favorables. Donc, la solution pour lui c'est de le placer sur le temps scolaire, mais nous, on considère que le temps scolaire est fait pour les apprentissages scolaires et pas pour le SNU.
Que feront les élèves pendant le SNU ?
Ils iront dans des centres d'accueil qui vont être pérennisés, les élèves iront dans un autre département que le leur. On nous parle de faire du sport, de travailler sur la défense, le devoir de mémoire, la transition écologique. Ce qu'on fait déjà finalement à l'école, donc il n'y a pas besoin du SNU. Ils seront encadrés par des personnels de jeunesse et sport, et peut-être par des profs via les missions supplémentaires qui se mettent en place.
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