Trafic de diplômes : graves irrégularités confirmées à Toulon
Le trafic présumé porte sur l’attribution de vrais-faux diplômes à des étudiants chinois de l’université Sud Toulon Var. Au moment de la divulgation mi-avril par la presse d’un pré-rapport d’enquête sur ce trafic présumé, le président de l’université Sud Toulon Var, Laroussi Oueslati (notre photo), s’était déclaré "choqué".
Aujourd’hui, les conclusions de l’enquête administrative pointent très clairement sa responsabilité, selon la ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Pécresse. Aussi, le rapport d’enquête va être transmis au procureur de la République, et versé au dossier de l’enquête judiciaire ouverte bien avant les premières fuites dans la presse.
La ministre a par ailleurs demandé au recteur de l’académie de Nice, Christian Nique, de saisir la section disciplinaire du conseil d’administration de l’université.
2.700 euros pour un faux diplôme
L’affaire, révélée par Le Monde (lire ci-dessous), concernerait plusieurs centaines d’étudiants chinois inscrits à l’institut d’administration des entreprises (IAE) de l’université de Toulon, qui auraient versé de l’argent – 2.700 euros pièce – pour se payer des diplômes. Le parquet de Marseille a ouvert le 26 mars une enquête pour "corruption passive et active," et "escroquerie", à la suite d’une plainte déposée par un professeur.
L'affaire est née au cours de l'année 2004-2005, selon Le Monde, et les autorités administratives, judiciaires et universitaires ont été alertées fin 2008, après le dépôt d'une main courante par deux étudiants chinois.
Gilles Halais, avec agences
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