Université : la sélection en master retoquée par le Conseil d’Etat
Les étudiants en master qui avaient été évincés lors de la sélection en master ont finalement obtenu gain de cause : ce mercredi, un avis rendu par le Conseil d’Etat a jugé que la sélection opérée à l’université au niveau master était illégale, sauf si la formation concernée était inscrite sur une liste fixée par décret. Ainsi, refuser l'accès à un master 1 (l’ancienne maîtrise) ou à un master 2 (les anciens DESS ou DEA) ne peut plus être, selon le Conseil, autorisée, que cette sélection soit, à lire l’avis, basée sur "les capacités d'accueil" , la réussite à un concours ou "l'examen du dossier des candidats" .
L’Unef, syndicat étudiant, a appelé le gouvernement à prendre ses responsabilités, pour garantir "le droit à la poursuite d’études". Le syndicat réclame ainsi un nouvel arrêté, estimant "scandaleux " que des jeunes se retrouvent "sans solution pour poursuivre leurs études après un master I ". Aujourd'hui, dans certains masters de droit ou de psychologie, il y a une sélection déguisée, certains étudiants sont arrêtés au milieu de leur cursus, ils ne sont pas pris en deuxième année de master, il y a déjà eu une trentaine de recours en justice, presque tous les étudiants ont eu gain de cause, cette sélection est illégale.
Une liste autorisera certains masters à effectuer une sélection
Le gouvernement s'apprête à publier une liste de masters où cette sélection serait autorisée : William Martinet, président de l'Unef, demande donc que les étudiants concernés puissent s'inscrire dans un autre master pour ne pas être sur le carreau.
De son côté Thierry Mandon le secrétaire d'Etat à l'enseignement supérieur promet un décret dans les tout prochains jours pour clarifier les règles d'inscription dans les masters, en assurant que tous les étudiants auront le droit de poursuivre leurs études jusqu'à la fin de leur cursus.
Un texte pour sortir de l'impasse réclamé
De son côté, la Conférence des présidents d'université s'est émue dans un communiqué de "l'insécurité juridique" dans laquelle seraient, selon elle, plongés tant les établissements que les étudiants. Elle appelle ainsi le ministère à adopter rapidement un texte qui permettrait de sortir de cette impasse, alors que les recours contentieux se multiplient dans les universités.
Actuellement, si un étudiant n'est pas pris en master 2, il n'a alors qu'une licence en poche en guise de dernier sésame : la cinquième année est ainsi devenue, au fil du temps, incontournable, malgré son nombre de places limitées.
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