Vidéo Ces jeunes professeurs expliquent pourquoi ils manifestent

Publié
Temps de lecture : 1min - vidéo : 3min
Ils ont moins de 30 ans et ils descendent aujourd’hui dans la rue pour défendre l’école publique. Ils nous expliquent pourquoi ils sont en colère.
VIDEO. Ces jeunes professeurs expliquent pourquoi ils manifestent Ils ont moins de 30 ans et ils descendent aujourd’hui dans la rue pour défendre l’école publique. Ils nous expliquent pourquoi ils sont en colère. (Brut.)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions
Ils ont moins de 30 ans et ils descendent aujourd’hui dans la rue pour défendre l’école publique. Ils nous expliquent pourquoi ils sont en colère.

“On réclame des moyens de mettre en place ce que l'on veut et des moyens de pouvoir remplacer les professeurs qui ne peuvent pas venir à l'école”. Hugo a 28 ans. Comme d’autres jeunes professeurs, il est aujourd’hui dans la rue pour exprimer sa colère. “Ce n’est pas une guéguerre entre adultes, entre des gouvernements et des enseignants. Là, on pense aux enfants et c'est la priorité du pays. Ce que le gouvernement ne veut pas entendre visiblement, mais c'est la priorité” ajoute le jeune enseignant. “Quand on arrive dans le monde des profs, on se dit: "L'Éducation nationale coule." On manque de CPE, de surveillants, ce qui fait que nos conditions de travail se dégradent totalement. Et ce qui engendre également une dégradation des conditions d'apprentissage pour nos élèves” explique Ambra, 24 ans.

“Les gens ne veulent plus parce qu'on n'est pas reconnus, on est méprisés tout le temps” 

Souleymane a 23 ans. Il travaille en tant qu’assistant d’éducation. Il déclare : “On nous demande beaucoup trop, on n’a pas le temps de faire tout ça. Et le salaire ne va pas avec. Ça commence à être infernal”. “Sans la vocation, je pense qu'aujourd'hui, personne ne devient prof. (...) Il n'y a plus trop d'autres attractivités externes, il n'y a plus de prestige social, il n'y a plus de prestige économique” estime Victoria-Lynn, 25 ans. Elle confie que dans son établissement, pour 800 élèves, il n’y a que cinq surveillants AED. “C'est inadmissible. Je vous laisse imaginer les problèmes de surveillance et les problèmes d'accompagnement des élèves qu'on peut avoir.” Mathilde, 25 ans, travaille en éducation prioritaire. Elle estime que les enseignants sont “déconsidérés et démunis”.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.