: Vidéo "Party bus" : des soirées pour ados où l’alcool coule à flots
À Vancouver, le "party bus" s’est substitué à la boîte de nuit pour ados. À l’intérieur, consommation d’alcool et de drogues sans aucune surveillance parentale. Extrait du reportage diffusé sur "Envoyé spécial".
À Vancouver, les discothèques sont interdites aux moins de 19 ans. Mais des entreprises privées ont trouvé un moyen de contourner la loi en imaginant le concept du party bus. Ces bus détenus par des compagnies privées se louent. À l’intérieur, les jeunes font la fête, sans restriction d’alcool ou de drogues.
Il existe plus de 400 compagnies qui se partagent ce marché très lucratif. Pourtant, ces fêtes qui servent de rite de passage de l’enfance à l’adolescence font régulièrement la une des journaux au Canada.
Des dérapages et aucun contrôle
John Woodward, journaliste vedette de CTV, l’une des chaînes les plus regardées dans le pays, a enquêté sur les dérapages qui se produisent dans ces "autobus de fête". Il a effectué plusieurs reportages et répertorié les incidents, certains conduisant parfois au décès d’un adolescent.
"Un ado peut aller en party bus sans contrôle d’identité. Il peut emporter de l’alcool, personne ne contrôle. Il n’y a pas de serveur pour lui dire : ‘Tu as bu combien de verres ? Tu devrais peut-être arrêter.’ S’il y a un conflit, il y a juste un gars dans le bus, c’est le chauffeur. Il ne peut pas quitter la route des yeux pour aller stopper une bagarre", explique le journaliste.
Alcool, drogues, violences physiques
Mackenzie, une adolescente de 16 ans, a été victime d’un incident survenu lors de ces virées nocturnes à bord de véhicules que la police ne peut contrôler car il s’agit d’espaces privés. Elle a été retrouvée sur une aire d’autoroute, inconsciente, le visage tuméfié. Quelques mois ont passé, et elle raconte : "Je suis descendue du bus et, au moment où j’ai mis le pied dehors, un gars est venu vers moi et m’a frappée. Le chauffeur a tout vu : quand je me suis pris un coup, quand je suis tombée, quand j’ai été inconsciente pendant je ne sais pas combien de temps – peut-être une demi-heure – et pour finir, il est parti en nous laissant."
La rédaction d'Envoyé spécial invite les téléspectateurs à réagir à l'émission sur sa page Facebook ou via Twitter avec le hashtag #EnvoyeSpecial.
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