Dysfonctionnements dans les crèches : People&Baby annonce ouvrir "une sauvegarde accélérée pour se donner les moyens d'assurer sa pérennité"
Le tribunal de commerce de Paris a ouvert lundi une procédure de "sauvegarde accélérée au profit des sociétés groupe People&Baby et People&Baby SAS", annonce mardi dans un communiqué le groupe de crèches privées qui veut "se donner les moyens d'assurer sa pérennité".
Depuis "plus d'un an, People&Baby évolue dans un contexte financier extrêmement tendu" et se maintient "à flot grâce au soutien régulier de son créancier principal, Alcentra", rappelle l'entreprise. Cette procédure "s'étalera sur deux à quatre mois et permettra au groupe de restructurer son passif, d'obtenir de nouveaux financements et de se relancer sur des bases assainies", explique la direction de People&Baby qui assure que le plan qui sera présenté au tribunal de commerce de Paris "a déjà recueilli l'assentiment de la plupart des créanciers du groupe".
Le groupe affirme avoir pris la "décision saine et nécessaire" de "solliciter la protection" du tribunal de commerce de Paris pour "protéger les enfants accueillis dans ses crèches, les salariés et l'activité elle-même". Cette procédure "vise à créer un cadre favorable au redressement de l'entreprise tout en garantissant la continuité de ses services aux familles. Elle permet le maintien de l'emploi et un environnement de travail stabilisé pour les équipes", affirme encore la direction de People&Baby dans son communiqué.
"En dépit de l’héritage du passé, nous voulons bâtir un avenir fondé sur des bases saines et solides avec comme seules priorités la qualité de l'accueil et le bien-être des enfants", déclare Philippe Tapié, président de People&Baby depuis avril dernier, après la révocation de son cofondateur Christophe Durieux.
Lundi, le parquet de Paris a ouvert une enquête après une plainte de l'association Anticor, notamment pour escroqueries et détournement de fonds publics, contre le groupe de crèches privées People&Baby, épinglé dans le livre-enquête Les Ogres du journaliste Victor Castanet.
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