Quelle place ont réservée les philosophes aux enfants ?
La journaliste de France Culture, Géraldine Mosna-Savoye est en plateau jeudi 21 novembre pour répondre à cette question.
Il y a 30 ans, la convention internationale des droits de l'enfant était signée. Mais à l'époque, les philosophes faisaient-ils cas des droits des plus petits ? "De l'antiquité jusqu'à Descartes, jusqu'au XVIIe siècle, on peut dire que l'idée des droits de l'enfant n'aurait pas plu aux philosophes. Certains auraient même trouvé l'idée complètement absurde", rapporte la journaliste de France Culture, Géraldine Mosna-Savoye. Elle ajoute : "S'ils s'accordent à dire que les enfants sont des êtres humains, ils ne sont pas encore des êtres moraux, ils sont des personnes en devenir".
Manque de savoir, d'expérience...
Pour Platon et Descartes, être une personne en devenir, cela signifie que l'enfant "n'a pas acquis encore assez de savoir, assez d'expérience. Les enfants imaginent plus qu'ils ne pensent, font de graves erreurs de jugement", développe la journaliste en plateau. Platon est allé encore plus loin en pensant que "confier trop de pouvoir, trop de droits à la jeunesse, c'est risquer de renverser l'ordre, de sombrer dans la tyrannie". Un avis que ne partageait pas Jean-Jacques Rousseau qui quant à lui assurait qu'un bébé pouvait ressentir l'injustice et donc la justice et par conséquent bénéficier de droits.
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