Soupçons de maltraitance et de travail forcé sur des enfants placés : une enquête ouverte en Creuse

Le responsable de la structure qui accueille ces enfants placés a été placé en détention provisoire, soupçonné de violences aggravées sur mineurs, défauts de soin et travail forcé. Le lieu de vie est fermé depuis une semaine.
Article rédigé par franceinfo - France Bleu Creuse
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Le lieu de vie pour enfants placés, visé par une enquête, se situe au Dognon à Saint-Maurice-La-Souterraine en Creuse. (GOOGLE MAPS)

Une information judiciaire est ouverte pour violences aggravées sur mineurs, défauts de soins et travail forcé et conditions de travail indignes à la vie humaine après des soupçons de maltraitance envers des enfants placés à Saint-Maurice-La-Souterraine, dans la Creuse, a appris France Bleu Creuse samedi 30 mars auprès du parquet de Guéret, confirmant une information du journal La Montagne.

Des sanctions "inadaptées" et "disproportionnées"

Une structure de l'entreprise Anvie, qui accueille quatre enfants de 10 à 17 ans, est visée par l'enquête. Cette enquête a démarré après un signalement d'un médecin auprès du parquet. Un enfant et son éducateur se sont confiés auprès du Samu, dénonçant des faits relevant de sanctions disproportionnées.

Le jeune affirme qu'alors qu'il se sentait mal, le responsable de la structure l'a obligé à marcher plusieurs kilomètres, avant qu'il ne s'effondre et se rende à l'hôpital. Le parquet évoque des "sanctions infligées aux enfants [qui] semblent inadaptées, disproportionnées, comme des marches avec un nombre important de kilomètres". Selon le parquet, la structure utilisait le maraîchage comme support pédagogique. 

Soupçons de travail forcé

Lors des auditions, plusieurs témoignages suggèrent en effet que cette pédagogie était en réalité un moyen d'obliger les mineurs à réaliser du travail forcé. Le responsable de cette structure a été mis en examen et placé en détention provisoire vendredi 29 mars. Le parquet précise que cet homme d'une cinquantaine d'années conteste les faits et parle plutôt de mesures "pédagogiques".

Sa femme a elle aussi été placée en garde à vue, avant d'être remise en liberté, a appris France Bleu Creuse auprès des gendarmes. Les quatre enfants ont été retirés du site pour être accueillis ailleurs il y a une semaine, alors que débutait l'enquête. La structure est quant à elle fermée depuis une semaine, affirme à France Bleu Creuse la maire de la commune.

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