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Vidéo "Il y a deux parents, c'est logique qu'il y ait deux noms" : elle se bat pour changer la loi

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VIDEO. "Il y a deux parents, c'est logique qu'il y ait deux noms" : elle se bat pour changer la loi
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Aujourd'hui, si le nom de famille de la mère n'a pas été donné à l'enfant à sa naissance, il faut l'autorisation du père pour l'ajouter. Avec son collectif "Porte mon nom", Marine se bat pour changer la loi.

Le collectif "Porte mon nom" milite pour une automatisation du double-nom pour les enfants. Pour Marine, porte-parole du collectif, s'il y a deux parents alors il doit y avoir deux noms. Selon elle, la systématisation de la transmission du nom du père à l'enfant est problématique, notamment parce que cela efface celui de la mère. "La famille de la maman n'existe plus à travers l'enfant", estime-t-elle. Aujourd'hui, pour que l'enfant porte le nom de sa mère, l'autorisation du père est nécessaire. "La plupart du temps, le père ne veut pas, on a différents témoignages à ce sujet. Il y a les femmes qui sont en couple, qui aimeraient rajouter leur nom en nom d'usage, mais c'est très mal pris par leur compagnon", explique Marine.

"Il n'y a pas de petits combats"

Selon Marine, la loi en l'état actuel n'est pas logique. Avec le collectif "Porte mon nom", elle demande donc la possibilité aux maires de revenir sur les déclarations de naissance, s'il y a erreur ou si le choix n'a pas été respecté. Pour ce faire, Marine a lancé une pétition et a reçu plus de 2000 témoignages d'hommes et de femmes ayant rencontré des difficultés liées à cette question du nom de famille. Cela lui a fait comprendre qu'il y avait bien un problème.

Plusieurs souhaits

Première demande du collectif : allonger à six mois le délai pour déclarer le nom de l'enfant (au lieu de 5 jours). Autre point : "Porte mon nom" demande qu'en cas de séparation ou divorce puisse être ajouté le nom de naissance en filiation accolé au père. "On n'enlève pas un droit au père, on rajoute un droit à la mère", souligne la porte-parole du collectif. "On demande également qu'à partir de la majorité, on puisse choisir le nom du père ou le nom de la mère ou les deux, dans le sens qu'on souhaite, en sachant qu'on en aura toujours un seul qui sera transmissible", ajoute Marine.

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