Fin de vie : des questions sur un projet de loi

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Fin de vie : des questions sur un projet de loi
Article rédigé par France 2 - M. Martel, S. Soutane, L. Le Moigne, M. Le Rue
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Le projet de loi sur la fin de vie était présenté mercredi 10 avril en Conseil des ministres. Il contient deux volets : l’un prévoit de développer les soins palliatifs, l’autre donne un cadre pour permettre d'accompagner un malade vers la mort. Ce point soulève de nombreuses questions.

Choisir le moment de sa mort lorsque la douleur n’est plus supportable, ou qu’il n’y a plus d’espoir de guérison : le gouvernement ouvre la voie à l’aide à mourir. Ce nouveau texte sur la fin de vie est attendu par les associations. Pierre Juston, administrateur de l’Association pour le droit à mourir dans la dignité, salue "une avancée" qui permet "de sortir de l’hypocrisie du cadre actuel". 

Des questions en suspens

Cinq conditions sont à respecter : être majeur, avoir toutes ses facultés mentales, un pronostic vital engagé à court ou moyen terme, une maladie incurable et une souffrance jugée insupportable. Certains des critères interrogent le monde médical, comme le pronostic vital à court terme, presque impossible à prédire selon les médecins. "On se tromperait quasiment à chaque fois", note ainsi le Pr. Pascal Pujol, oncologue. 

Plusieurs associations voudraient par ailleurs que le patient puisse demander à un proche ou à un médecin d’administrer le produit létal même s'il est en capacité de le faire lui-même, ce qui n’est pas le cas dans le texte. Le projet de loi, qui prévoit aussi de renforcer les soins palliatifs, doit être examiné à partir du 27 mai à l’Assemblée nationale. 

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