Fin de vie : des questions sur un projet de loi
Choisir le moment de sa mort lorsque la douleur n’est plus supportable, ou qu’il n’y a plus d’espoir de guérison : le gouvernement ouvre la voie à l’aide à mourir. Ce nouveau texte sur la fin de vie est attendu par les associations. Pierre Juston, administrateur de l’Association pour le droit à mourir dans la dignité, salue "une avancée" qui permet "de sortir de l’hypocrisie du cadre actuel".
Des questions en suspens
Cinq conditions sont à respecter : être majeur, avoir toutes ses facultés mentales, un pronostic vital engagé à court ou moyen terme, une maladie incurable et une souffrance jugée insupportable. Certains des critères interrogent le monde médical, comme le pronostic vital à court terme, presque impossible à prédire selon les médecins. "On se tromperait quasiment à chaque fois", note ainsi le Pr. Pascal Pujol, oncologue.
Plusieurs associations voudraient par ailleurs que le patient puisse demander à un proche ou à un médecin d’administrer le produit létal même s'il est en capacité de le faire lui-même, ce qui n’est pas le cas dans le texte. Le projet de loi, qui prévoit aussi de renforcer les soins palliatifs, doit être examiné à partir du 27 mai à l’Assemblée nationale.
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