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Vidéo Maisons de retraite : "3,41 minutes pour coucher un résident", s'insurge une salariée

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Pièces à conviction. Maisons de retraite : "3,41 minutes pour coucher un résident", s'insurge une salariée
Pièces à conviction. Maisons de retraite : "3,41 minutes pour coucher un résident", s'insurge une salariée Pièces à conviction. Maisons de retraite : "3,41 minutes pour coucher un résident", s'insurge une salariée (Pièces à conviction/France 3)
Article rédigé par France 3
France Télévisions

Anne-Sophie, aide médico-psychologique dans un Ehpad, dénonce les cadences infernales que subissent les personnels et les mauvaises conditions d'accueil des résidents. Un extrait de "Pièces à conviction" du 19 octobre.

Le 19 octobre, "Pièces à conviction" révèle les dures conditions de travail dans les Etablissements hospitaliers pour personnes âgées dépendantes, où vivent plus de 600 000 Français.

Les salariés de la maison de retraite de Foucherans, près de Dôle dans le Jura, ont fait la plus longue grève du secteur médical en France (117 jours), d'avril à juillet 2017. Anne-Sophie, aide médico-psychologique, faisait partie des grévistes. Avec un salaire de 1 250 euros nets par mois pour des journées de 10h30 avec deux dimanches travaillés, elle réclamait une prime le dimanche et du personnel supplémentaire. Dans cet extrait de "Pièces à conviction", elle dénonce la pression que subissent les personnels des maisons de retraite, soumis à des cadences infernales, et les mauvaises conditions d'accueil des résidents.  

"C'est plus moral, c'est juste plus moral"

"On a 42 résidents à coucher en une heure. Cela fait 3,41 minutes par résident, dénonce-t-elle. C'est une cadence. Imaginez-vous dans vingt ou trente ans, avec une pathologie… Vous avez besoin qu'on vous aide à vous déshabiller, à vous mettre en pyjama… J'ai 3,41 minutes pour faire tout ça ! Je vais vous jeter dans votre lit, j'aurai pas le choix. C'est quoi la finalité de tout ça ? La réalité, c’est des résidents qui paient très cher pour des soins qui ne sont pas de qualité […]. Qu’est-ce qu’on leur offre comme fin de vie à ces gens-là ? Des gens qui se sont battus, qui avaient des maisons, des biens, qui ont tout vendu parce qu'ils n'avaient plus d'autonomie pour rester chez eux. Qu'est-ce qu'on leur offre ? C’est plus possible. C'est plus moral, c'est juste plus moral." 

Extrait de "Maisons de retraite : les secrets d’un gros business", une enquête de "Pièces à conviction" à voir le 19 octobre à partir de 23h25 sur France 3.

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