Evolution du dispositif "Mon soutien psy", augmentation du prix du gaz, changement d'adresse... Ce qui change à partir du 1er juin

Plusieurs mesures entrent en vigueur dès samedi. Tous les pharmaciens vont notamment pouvoir délivrer des antibiotiques pour les angines et cystites.
Article rédigé par franceinfo
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Un habitant de Plouezoc'h (Finistère) vient de recevoir sa nouvelle plaque de numérotation d'adresse, le 15 février 2024. (LIONEL LE SAUX / MAXPPP)

Chaque début de mois apporte son lot de nouveautés. A partir du samedi 1er juin, les Français vont ainsi faire face à une nouvelle augmentation du prix du gaz. Mais plusieurs évolutions positives arrivent sur le plan de la santé. Le dispositif Mon soutien psy s'améliore et tous les pharmaciens vont désormais pouvoir délivrer des antibiotiques pour les angines et les cystites. Le Pass'Sport, qui prend en charge une partie de l'inscription à une association sportive pour des milliers de jeunes éligibles, entre aussi en vigueur. Franceinfo fait le tour des changements attendus. 

Le prix repère du gaz continue d'augmenter 

Après une hausse au mois de mai, les prix du gaz naturel continuent d'augmenter. La Commission de régulation de l'énergie (CRE), qui publie chaque mois des prix repères à titre indicatif depuis la disparition des tarifs réglementés du gaz en juillet 2023, a annoncé dans un communiqué une augmentation du prix repère moyen hors taxe de 2,3% à partir de samedi. Le montant passe ainsi de 75,96 euros par mégawattheure (MWH) à 77,62 euros/MWh. Le prix repère moyen toutes taxes comprises est en hausse, lui, de 1,8%, passant de 111,19 euros/MWh à 113,19 euros/MWh. "Cette hausse s'explique par une légère augmentation des prix de marché de gros de gaz naturel, qui étaient en baisse depuis la fin de l'année 2023", analyse la CRE.

Une nouvelle formule de Mon soutien psy   

Le délégué interministériel à la jeunesse, Mathieu Maucourt, l'avait annoncé mi-avril lors de sa venue au CHU de Lille (Nord). La nouvelle formule du dispositif Mon soutien psy est lancée le 1er juin. Les jeunes auront désormais accès à 12 séances gratuites chez le psychologue, rémunérées 50 euros pour les professionnels, sans avoir à passer par un médecin généraliste.

Jusqu'à présent, ce dispositif – lancé pendant la crise du Covid – comptait seulement huit séances, rémunérées 30 euros pour les psychologues, à condition de passer chez un médecin généraliste pour une ordonnance. Désormais, le gouvernement espère ainsi tripler le nombre de psychologues participants. Jusqu'à présent, seuls 3 000 d'entre eux étaient inscrits.

Des délivrances d'antibiotiques en pharmacie sans ordonnance 

Cinq mois après l'adoption de la loi de financement de la Sécurité sociale 2024, qui autorise les pharmaciens à délivrer des antibiotiques sans ordonnance pour les infections urinaires et les angines, cette mesure entre enfin en vigueur vendredi. L'objectif est de "libérer du temps aux médecins", comme l'explique le gouvernement sur son site.

Une expérimentation similaire était menée depuis un peu plus de deux ans dans des pharmacies en Bretagne, en Occitanie, dans le Centre-Val de Loire et en Corse. Baptisée Osys (Orientation dans le système de soins), elle vise à autoriser les prescriptions en pharmacie pour six pathologies du quotidien : cystites, piqûres de tiques, petites plaies, brûlures au premier degré, conjonctivites et maux de gorge.

A partir du 1er juin, les opticiens pourront de leur côté ajuster la correction des lunettes si elle ne correspond pas au moment de l'essai.

Des changements d'adresse dans les communes de moins de 2 000 habitants 

Avec l'entrée en vigueur de la loi 3DS sur l'adressage, votre adresse va changer si vous habitez dans une commune de moins de 2 000 habitants. Ces dernières avaient jusqu'au 1er juin pour référencer et nommer l'intégralité de leurs voies. Adoptée en février 2022, la loi aoblige chaque conseil municipal à attribuer un nom aux voies publiques, aux voies privées ouvertes à la circulation ainsi qu'aux lieux-dits, et à numéroter chaque maison. 

L'objectif est d'entrer toutes les adresses dans une "base adresse locale" (BAL), qui alimentera elle-même une "base adresse nationale" (BAN). Aucune sanction n'est toutefois prévue pour les retardataires, car l'opération s'avère un véritable casse-tête pour certains maires, comme le rapportent France 3 Hauts-de-France et France 3 Nouvelle-Aquitaine.

Le Pass'Sport utilisable dès samedi par des milliers de jeunes

Pour la quatrième année consécutive, le dispositif Pass'Sport sera utilisable dès le 1er juin pour les jeunes de 6 à 30 ans issus de familles modestes. Ils bénéficieront d'une aide de 50 euros à l'inscription dans une structure sportive (club, association, salle de sport) pour l'année 2024/2025. Ces milliers de jeunes éligibles devaient recevoir leur QR code par e-mail et/ou SMS à partir de jeudi. Le gouvernement "se donne l'objectif ambitieux d'atteindre 2 millions de bénéficiaires", assure le ministère des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques dans un communiqué, précisant qu'aucune démarche d'inscription n'est nécessaire. 

La démarche pour les clubs sera par ailleurs simplifiée à partir du 1er septembre. Ils n'auront plus qu'à scanner le QR code des bénéficiaires pour valider immédiatement la réduction. Au total, 84 000 structures sont partenaires de l'opération, précise le ministère.

De nouveaux composés dérivés du cannabis interdits 

De nouveaux composés dérivés du cannabis, classés sur la liste des stupéfiants par l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), seront interdits à partir du 3 juin en raison de leurs "risques" pour la santé. Les molécules concernées sont les cannabinoïdes hémisynthétiques H4-CBD et H2-CBD, issus de la transformation des substances naturelles de la plante par un processus chimique, et des cannabinoïdes purement synthétiques.

Vendus notamment sur internet et dans des boutiques de CBD, ces produits se présentent sous la forme d'huile, de résine, d'herbe, de spray, de bonbons ou gummies, de liquides pour cigarettes électroniques. Cette décision de l'ANSM fait "suite à des signalements de consommation qui ont entraîné des effets graves sur la santé des usagers", avait précisé à l'AFP Agnès Laforest-Bruneaux, directrice adjointe de la direction de la surveillance à l'ANSM. Selon l'autorité publique, leur consommation peut entraîner des effets immédiats tels que des vomissements, une perte de connaissance, un coma, des convulsions, une paranoïa, de l'anxiété, une hypertension artérielle ou encore une tachycardie. 

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