Prix du gaz, consultations médicales, compte formation... Ce qui change à partir du 1er mai
Le début du mois apporte toujours son lot de changements en France. Revalorisation des prestations sociales, participation forfaitaire des salariés lors de l'utilisation du compte professionnel de formation (CPF), conditions d'accès au dispositif MaPrimRenov'... Franceinfo fait le point sur ces nouveautés attendues à partir de mercredi 1er mai.
Les prestations sociales sont revalorisées de 4,6%
Chaque année, plusieurs prestations sociales et familiales ainsi que certains minima sociaux voient leur montant revalorisé. Pour mieux tenir compte du niveau d'inflation, les prestations sociales avaient connu une augmentation de 1,6% au 1er avril 2023. En 2024, le niveau de revalorisation a été établi à 4,6%. Actée le 29 mars, cette mesure sera effective à partir du 6 mai, précise le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités. Le montant de l'allocation aux adultes handicapés (AAH) est fixé à 1 016,05 euros (+44,68 euros), la prime d'activité à 622,63 euros (+27,37 euros), le RSA à 635,71 euros (+27,96 euros) et l'allocation de solidarité spécifique à 570,30 euros (+25,2 euros).
Le reste à charge pour une consultation passe à 2 euros
Après déduction de la part de l'Assurance-maladie, les patients devront désormais payer 2 euros après une consultation chez le médecin ou des examens de biologie médicale et de radiologie au lieu d'un euro. Cette mesure entre en vigueur à partir du 15 mai. Face à la dégradation des comptes de la Sécurité sociale, le gouvernement a décidé en janvier de faire payer un peu plus les patients sur leur consommation de soins, en augmentant la part non remboursée par l'Assurance-maladie. Afin que les personnes ayant le plus fort recours aux soins ne soient pas pénalisées par cette augmentation du reste à charge, les deux plafonds annuels, l'un pour les franchises, l'autre pour les participations forfaitaires, sont maintenus à 50 euros chacun, précise le ministère de la Santé.
L'utilisation du CPF est soumise à une participation
Désormais, les salariés devront s'acquitter d'une participation forfaitaire de 100 euros quand ils utiliseront leur compte professionnel de formation (CPF) pour financer leur permis de conduire, un diplôme ou une certification professionnelle. Début février, le ministre des Comptes publics, Thomas Cazenave, avait annoncé cette mesure dans le cadre du plan d'économie de 10 milliards d'économies. Adoptée dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances 2023, cette mesure est prévue pour le 1er mai.
Le décret est paru le 29 avril au Journal officiel. Cette somme de 100 euros est appelée à évoluer. "Ce montant est revalorisé, au 1er janvier de chaque année, à due proportion de l'évolution de la moyenne annuelle des prix à la consommation hors tabac, calculée sur la base des douze derniers indices mensuels de ces prix", est-il précisé. Le montant sera "fixé chaque année par arrêté conjoint des ministres chargés de la formation professionnelle et du budget".
Le prix repère du gaz augmente de nouveau
Après une tendance à la baisse ces derniers mois, mauvaise nouvelle pour les consommateurs de gaz naturel : la facture risque de grimper au mois de mai pour chaque MWh consommé pour le chauffage ou l'eau chaude. Le 10 avril, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) a dévoilé son prix repère de vente du gaz. "Le prix repère moyen TTC est en hausse de 1,4% entre avril et mai 2024, passant de 109,71 euros/MWh à 111,19 euros/MWh", détaille la CRE dans un communiqué publié mi-avril. La commission explique cette hausse par "une légère augmentation des prix de marché de gros de gaz naturel, qui étaient en baisse depuis la fin de l'année 2023". Mis en place en parallèle de la disparition du tarif réglementé en juin 2023, ce prix repère est publié à titre indicatif et "reflète les coûts supportés par les fournisseurs au titre de la fourniture de gaz naturel pour un client résidentiel", explique la CRE.
Les conditions d'accès à MaPrimeRénov' s'assouplissent
Principale aide de l'Etat pour financer des travaux de rénovation énergétique pour un logement, les modalités d'accès à MaPrimeRenov' évoluent à partir du 15 mai. Auparavant obligatoire pour bénéficier de l'aide publique, il ne sera plus nécessaire pour un propriétaire de présenter un diagnostic de performance énergétique (DPE) ou un audit thermique effectué par un spécialiste jusqu'au 31 décembre 2024 dans le cadre d'une rénovation, comme l'annonce le gouvernement.
Autre mesure prévue par l'arrêté, les propriétaires pourront toujours bénéficier de l'aide pour installer un système de chauffage décarboné, "quelle que soit l'étiquette de son logement", précise le site Service-public.fr. Et ce, jusqu'à la fin de l'année.
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