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Face à la baisse du courrier, quels nouveaux rôles pour les facteurs ?

La Poste expérimente actuellement plusieurs projets pour étendre le champ d'activité des facteurs. Ils pourraient collecter des offres d'emploi, et pourquoi pas, constater un dégât des eaux.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Maxppp)

Le facteur nouvelle
génération. Depuis plusieurs années, La Poste fait face à la chute du courrier
(-20% entre 2008 et 2013). Il faut donc réorienter le travail des facteurs. L'entreprise compte "une vingtaine de projets pilotes " pour étendre le
champ d'activité de ses 90.000 facteurs.

"Nous avons un
devoir d'innover et de lancer de nouvelles offres en s'appuyant sur nos
facteurs que les Français aiment bien" (Nicolas Routier, directeur du
courrier à La Poste)

L'entreprise a déjà mis en
place de nouvelles missions il y a un an. Le Facteur Services +, propose de rendre visite aux personnes "fragilisées ",
de livrer des médicaments, de recycler des papiers de bureau ou encore de
relever les compteurs.

Des smartphones pour les
dégâts des eaux

Actuellement, 10% des
facteurs sont équipés de smartphones et ils le seront tous d'ici 2015. Cela
leur permet notamment de faire signer des recommandés aux clients.

Selon Nicolas Routier, le directeur général du
courrier, La Poste veut aller encore plus loin en utilisant un
logiciel qui certifie, horodate et géolocalise les photos. "L'idée, c'est que
nos facteurs pourront prendre des photos de confiance
", par exemple pour
le compte d'assureurs lors de sinistres (dégâts des eaux ou accidents), ou
encore pour signaler à la voirie la présence d'encombrants, de nids de poule ou
d'arbres tombés sur les routes, explique Nicolas Routier.

Moins de courrier ne
signifie pas moins de travail

Les syndicats demandent à
voir. Les nouvelles missions des facteurs se feront pendant le temps de travail
et ne feront pas l'objet de rémunérations supplémentaires.

Pour la CGT, ces nouveaux champs d'activité ne sont
pas si importants que cela, "par rapport aux 13 milliards d'objets postaux
distribués chaque année, c'est très marginal
", relève Claude Quinquis,
pour qui "l'impact sur le chiffre d'affaires semble quand même très mince ".

Selon Jacques Dumans, du
syndicat FO, il faut développer l'activité du facteur, certes, mais cela nécessite de
faire "un inventaire ", car "ce n'est pas parce qu'il y a moins
de lettres à distribuer qu'il y a moins de kilomètres à faire", "une
baisse de 5% du flux du courrier"
n'étant pas forcément synonyme
d
'" une baisse de 5% de l'activité ".

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