Grenelle des violences conjugales : "Ce n’est pas à la hauteur", réagit la militante féministe Caroline de Haas après les annonces d'Edouard Philippe
Le Premier ministre a annoncé une première série de mesures devant plus d'une dizaine de ministres et des associations de défense et d'aide aux femmes victimes.
Ce qu'il faut savoir
Le Grenelle des violences conjugales est lancé. Le Premier ministre, Edouard Philippe, a annoncé une première série de mesures, mercredi 3 septembre à Matignon (Paris), dans un discours prononcé devant plus d'une dizaine de ministres et environ 80 invités, notamment des associations de défense et d'aide aux femmes victimes.
Des places d'hébergement supplémentaires. Edouard Philippe a annoncé que 5 millions d'euros supplémentaires allaient être débloqués pour créer, à partir du 1er janvier 2020, 1 000 nouvelles places d'hébergement et de logement d'urgence destinées aux femmes victimes.
Une procédure pénale adaptée. Le Premier ministre a annoncé une généralisation de la "possibilité de porter plainte à l'hôpital" à partir du 25 novembre. Il s'est engagé à ce que des "procureurs référents spécialisés" dans les violences conjugales soient identifiés "dans les 172 tribunaux de France" et l'expérimentation de chambres d'urgence. Il a en outre évoqué une proposition de loi portée par le groupe LREM pour une mise en place effective du "bracelet électronique anti-rapprochement", y compris "avant toute condamnation" dans le cadre d'un contrôle judiciaire ou d'une ordonnance de protection.
Des réactions mitigées. Les associations féministes mobilisées sur le sujet, qui réclamaient le déblocage d'un milliard d'euros, sont globalement déçues par ces annonces. "On attendait une mobilisation massive pour en finir avec les violences et on a un empilement de mesures", a ainsi réagi la militante Caroline de Haas au micro de franceinfo. En revanche, la sœur d'une victime, interrogée par franceinfo, se félicite que "le gouvernement parle enfin de violences conjugales", estimant que "les mesures sont très bien, même si elles ne sont pas complètes".