Forte mobilisation prévue demain
213 : c'est le nombre de manifestations prévues demain en France à la suite de l'appel des huit confédérations syndicales. Une mobilisation qui s’annonce forte… tout comme la précédente journée interprofessionnelle de grève du 29 janvier.
_ Ce jour-là, plus d'un million de personnes étaient descendues dans les rues selon la police, deux millions et demi selon les syndicats.
La force de ces deux manifestations est qu’elles touchent le secteur public mais aussi le secteur privé. Des salariés jusque-là peu habitués à défiler derrière des banderoles, sont cette fois décidés à manifester.
Il faut dire qu'une large majorité de français considèrent la journée de mobilisation sur l'emploi et les salaires “justifiée”. Même les cadre sont décidés à se faire entendre.
Certains retraités qui n’ont jamais défilé s’apprêtent aussi à se lancer dans la mêlée. L'appel concerne donc toutes les générations, mais n’est pas perçu de la même manière dans toutes les régions. Bénédicte Dupont s'est rendue à St Martin de Londres. Dans ce village de 2.000 habitants situé à une trentaine de kilomètres de Montpellier, on ne se sent pas vraiment concerné.
Parmi les manifestants, en première ligne, les plus touchés par la crise
Malgré la forte participation prévue demain ce sont avant tout, les salariés les plus touchés par la crise qui vont défiler. Ceux qui, par exemple, ont subi des heures de chômage partiel.
Dans l’Indre, durement touchée par la crise, les employés de MeadEmaballage se préparent déjà à la mobilisation. Cette entreprise qui fabrique des conditionnements en carton pour l’agroalimentaire emploie 240 personnes près de Châteauroux.
Cependant, dans un contexte de crise et de difficulté, certains salariés risquent de ne plus avoir les moyens financiers de faire la grève.
L’entreprise de Lisi Automotiv à Delle, dans le Territoire de Belfort, est touchée de plein fouet.
Chez cet équipementier automobile, les salariés chôment déjà une semaine sur deux depuis le mois dernier. Ils touchent 60% de leur salaire de base et cette semaine justement, ils travaillent. Il n’est donc pas certain qu'ils descendent tous dans la rue.
Du côté du patronat, le présidente du MEDEF Laurence Parisot s'est interrogée hier sur “l'utilité”' de cette journée. Selon elle, “c'est une facilité. Je ne crois pas que ce soit une réponse à la situation actuelle”, a affirmé la patronne des patrons.
Jamila Zeghoudi, avec agences
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