François Chérèque, une vie après la CFDT
C'était sa première prise de parole, depuis l'officialisation de son départ, hier : François Chérèque a annoncé qu'il quitterait la tête de la CFDT le 29 novembre. Lors d'une conférence de presse ce mercredi, il a un peu précisé sa pensée.
"Après le 29 novembre, vous ne m'entendrez plus dans le débat social, par respect pour mes successeurs" , a-t-il averti. Il va, donc, "d'abord prendre une cure de silence" . Ce qui ne l'a pas empêché, aujourd'hui, de faire une tentative de bilan de ses dix années - 25 ans s'il prend en compte toutes ses années comme permanent - à la CFDT.
Bilan
Un regret ? Avoir signé l'accord sur les déficits de l'Unedic qui, en réduisant la durée d'indemnisation, avait exclu 265.000 chômeurs, début 2004.
En revanche, il ne regrette pas d'avoir signé l'accord sur les retraites de 2003, qui a valu à la CFDT d'être ostracisée par d'autres syndicats et les partis de gauche.
Reste qu'il est "frustrant" , pour lui, de partir alors que la gauche vient d'arriver au pouvoir. "Mais l'alternance à gauche, pour la CFDT ça commence bien, ça finit mal!" , a-t-il lancé en référence à l'ère Mitterrand dans les années 1980.
Et perspectives
Et ensuite ? Il va se "réinvestir dans l'activité sociale et sanitaire" , qu'il avait déjà exercée comme éducateur.
Mais pas chez Emmaüs - la presse avait évoqué la possibilité qu'il en prenne la présidence. Et de raconter : "J'étais choqué par la façon dont mes débuts de rencontre avec les dirigeants d'Emmaüs étaient rendus publics. C'était un manque de respect pour Emmaüs et cela a créé une petite crise" dans ce mouvement.
Le mystère reste donc entier.
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