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Goodyear Dunlop en route vers un plan social

Les syndicats majoritaires de l'usine Goodyear-Dunlop d'Amiens-Nord (Somme), n'ont finalement pas signé l'accord sur le passage aux 4x8 voulu par la direction. La direction devrait donc mettre en œuvre le plan social qui prévoit 402 suppressions d'emplois. Par ailleurs, le tribunal de grande instance d'Amiens ordonne aux salariés qui occupent le site de lever le blocage.
Article rédigé par franceinfo
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Chronique d'un plan social annoncé. Les deux syndicats majoritaires de l'usine de production de pneumatiques d'Amiens-Nord, dans la Somme, n'ont pas voulu céder à l'ultimatum lancé par leur direction. Ils avaient jusqu'à 16 h pour signer le plan de réorganisation du travail qui entérine le passage de cinq à quatre équipes postées dans les unités de production. Ils ne l'ont pas fait.

Si la direction met ses menaces à exécutions, ce sont donc 402 emplois qui seront supprimés sur le site d'Amiens-Nord, qui compte 1.400 salariés. Le site d'Amiens-Sud, lui, ne devrait pas être concerné, puisque là, la CGT a signé l'accord après un premier référendum d'entreprise, pourtant négatif. Le représentant de la CGT sur ce site est d'ailleurs en passe d'être expulsé de son syndicat.

Le second référendum, mené sur le site d'Amiens-Nord cette fois, a répondu “oui” au projet de la direction à plus de 72%. Mais la CGT et Sud en ont contesté le résultat, soulignant que les ouvriers directement concernés, ceux qui sont postés, avaient répondu “non” ou s'étaient massivement abstenus.

Vendredi, les salariés mécontents ont donc décidé de bloquer l'usine d'Amiens-Nord et de l'occuper. Le tribunal de grande instance d'Amiens, saisi par la direction, a ordonné la levée de ce blocus, avec possibilité de recourir à la force publique. La direction a d'ores et déjà indiqué qu'elle y ferait appel si les salariés n'obtempéraient pas. En réponse à cette décision, de nouveaux feux de pneus ont été allumés sur le site.

La CGT et Sud ont une semaine pour faire jouer leur véto.

Un reporter de France Bleu Picardie a pu entrer dans l'usine, il y a quelques jours. Ce qu'il a vu des conditions de travail est parfois édifiant...

Grégoire Lecalot

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