Accusations de harcèlement sexuel chez Ubisoft : le PDG annonce des sanctions contre plusieurs responsables
Un vice-président a démissionné et un autre a été mis à pied pour "comportements inappropriés".
Les sanctions tombent chez Ubisoft. Le PDG de l'éditeur français de jeux vidéo, dont plusieurs cadres sont accusés d'agressions et de harcèlement sexuel, a annoncé vendredi 3 juillet qu'un vice-président avait démissionné et qu'un autre avait été mis à pied pour "comportements inappropriés".
Dans un message adressé aux 18 000 salariés du groupe dans le monde, Yves Guillemot a indiqué que Maxime Beland, vice-président "Editorial" en poste à Toronto (Canada), avait démissionné "avec effet immédiat". "Nous poursuivons toutefois l'enquête que nous menons sur les allégations portées contre lui", précise le PDG.
"D'autres enquêtes se poursuivent"
Par ailleurs Tommy François, vice-président "Editorial et creative services" basé à Paris, a été "placé en mise à pied conservatoire, dans l'attente des conclusions de l'enquête le concernant", selon ce message dont l'AFP a obtenu une copie.
Un autre employé du studio de Toronto a pour sa part été licencié "pour avoir eu des comportements allant à l'encontre de ce qu'Ubisoft attend de ses collaborateurs", révèle Yves Guillemot sans plus de précisions.
"D'autres enquêtes se poursuivent, et seront menées avec toute la rigueur requise, promet le dirigeant. Nous ne pouvons tolérer les comportements inappropriés sur le lieu de travail et nous continuerons à prendre des mesures disciplinaires contre toute personne ayant des comportements de harcèlement, de discrimination ou toute autre attitude enfreignant notre code de bonne conduite."
L'éditeur, l'un des poids lourds mondiaux du secteur, avait annoncé la semaine dernière des enquêtes internes, alors que se multiplient les témoignages sur le sexisme et les atteintes aux femmes dans ce milieu très masculin.
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