Cet article date de plus de trois ans.

Actes sexuels sur mineurs : "Aujourd'hui, la loi cherche à protéger le cas des Roméo et Juliette, qui est un cas marginal", dénonce Tristane Banon

Une tribune réclame davantage de fermeté contre les adultes ayant des relations sexuelles avec des mineurs.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
La journaliste française Tristane Banon, lors d'un débat au salon de l'agriculture en février 2018. (MICHEL STOUPAK / NURPHOTO)

"Ce qu'on réclame, c'est que le consentement de l'enfant de moins de 15 ans ne soit plus questionné en cas de violences sexuelles", a déclaré jeudi 11 février sur franceinfo Tristane Banon, romancière et journaliste à l'initiative de la tribune avec le Collectif pour l'Enfance à paraître dans Le Parisien week-end, signée par 162 personnalités et demandant davantage de fermeté contre les adultes ayant des relations sexuelles avec des mineurs.

"Ce que nous souhaitons, c'est que le seuil de criminalisation d'actes sexuels avec un mineur ne soit pas à 13 ans mais à 15 ans, car sinon, la tranche des 13-15 ans se retrouve très affaiblie et la protection est très insuffisante. Nous demandons aussi que ce seuil soit à 18 ans en cas d'inceste, puisqu'on sait que la pression familiale et l'emprise d'un parent sur son enfant sont bien trop importantes, même au-delà de 15 ans. Evidemment, 18 ans, c'est un minimum", a ajouté Tristane Banon.

On affaiblit de façon grave et considérable les droits des jeunes enfants entre 13 et 14 ans.

Tristane Banon

à franceinfo

La journaliste poursuit : "La loi cherche à protéger le cas des Roméo et Juliette, comme on les appelle, qui serait ce cas marginal, un peu fantasmagorique de ce jeune adulte fou amoureux d'une jeune fille de 14 ans et demi." Mais les lois peuvent s'avérer contre-productives selon elle : "On affaiblit de façon grave et considérable les droits des jeunes enfants entre 13 et 14 ans et on les met dans un vide juridique (après les amendements LREM votés en commission des lois hier) parce que c'est véritablement ça : c'est un vide juridique."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.