Affaire Mohamed Al-Fayed : 421 personnes ont contacté les avocats des victimes de l'ex-businessman, accusé de viols et d'agressions sexuelles
Le scandale Al-Fayed prend de l’ampleur. Au Royaume-Uni, ce sont maintenant 421 personnes qui se sont rapprochées du cabinet d’avocats qui accumulent les plaintes contre l'ancien milliardaire égyptien Mohamed Al-Fayed, décédé en août 2023. Le cabinet a annoncé jeudi 31 octobre avoir recueilli la parole de nouvelles victimes présumées et de témoins des agressions sexuelles dont est accusé l'ex-propriétaire du célèbre magasin Harrods à Londres.
Dans le magasin Harrods, au club de football de Fulham ou même dans l’hôtel Ritz à Paris, mais aussi dans son jet privé, sur son yacht ou dans sa villa de Saint-Tropez, toutes les propriétés de Mohamed Al-Fayed sont citées comme des lieux d’agressions, déplorent les avocats. C’est là que les plaignantes décrivent ces attaques. Elles racontent du harcèlement sexuel, des mains baladeuses, des baisers forcés et même des viols. Certaines accusatrices étaient mineures au moment des faits.
La police de Londres dit de son côté avoir été sollicitée par "60 personnes racontant leur expérience". Des agressions qui remontent jusqu'en 1979, selon la police et qui auraient duré plus de trente ans, jusqu'en 2013. Plus de 400 personnes, "pas toutes des survivantes mais aussi des témoins" ont également contacté l'équipe Justice for Harrods Survivors (Justice pour les survivantes d'Harrods), a déclaré lors d'une conférence de presse l'avocat Dean Armstrong.
Harrods travaille sur plus de 250 demandes d'indemnisation
Chaque jour de nouveaux témoignages affluent. "L'ampleur des agressions perpétrées par Al-Fayed et facilitées par son entourage ne cesse malheureusement de croître", détaille l'un des avocats. Depuis les premières prises de parole sur la BBC, en septembre dernier, les avocats décrivent un effet "boule de neige". Les nouveaux propriétaires de Harrods se disent "consternés" par l’ampleur des révélations.
Harrods a indiqué avoir été contacté par plus de 250 personnes pour négocier un accord à l'amiable, une procédure menée en parallèle de l’action judiciaire. La première lettre officielle de réclamation vient de leur parvenir, ce qui constitue le début du processus juridique formel. Le cabinet d’avocats dit en préparer des centaines d’autres.
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