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Campagne #SoyezAuRdv : la lutte contre les violences sexuelles "est une question de choix" du gouvernement

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Article rédigé par franceinfo
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Pour Madeline Da Silva, militante féministe et maire adjointe des Lilas (Seine-Saint-Denis), il faut "pouvoir faire de l'éducation et de la prévention". Elle propose "un brevet de non-violence, pour que les enfants soient tous formés".

Cinq militantes féministes, qui ont recueilli 700 000 soutiens en ligne, lancent une action vendredi 24 novembre avec notamment le hashtag #SoyezAuRdv. Elles demandent à Emmanuel Macron un plan d'urgence contre les violences sexuelles, alors que le chef de l'Etat devrait dévoiler samedi un plan d'action pour lutter contre les violences sexuelles dont sont victimes les femmes.

Parmi les femmes à l'origine de la pétition et de la campagne #SoyezAuRdv, Madeline Da Silva, maire adjointe des Lilas (Seine-Saint-Denis), en charge de la petite enfance et militante de la cause féministe. "On parle d'une grande cause, donc ça doit être des actions, des moyens. On attend des choses", a-t-elle plaidé sur franceinfo, vendredi. 

Un manque de moyens financiers

La mise en place de mesure contre les violences sexuelles "est une question de choix" du gouvernement. "Comment a-t-on fait quand on a voulu réduire le nombre de morts sur la route ? Est-ce qu'on a décidé d'en faire une grande cause ou est-ce qu'on a mis en place des moyens de communication, de formation, des moyens financiers ?" s'interroge t-elle.

Madeline Da Silva dénonce un manque  de moyens financiers. "Le budget de Marlène Schiappa, secrétaire d'État à l'Egalité entre les femmes et les hommes, c'est 30 millions d'euros, un euro par femme." Alors qu'en Espagne, le gouvernement a "mis sur la table un milliard d'euros supplémentaire", assure-t-elle.

"Il faut pouvoir faire de l'éducation et de la prévention"

En France, une femme est agressée sexuellement toutes les 55 secondes. "Il faut absolument pouvoir former les professionnels qui vont accompagner ces femmes. Il faut aussi pouvoir former tous les managers, tous les salariés à la question du harcèlement sexuel. Il faut pouvoir faire de l'éducation et de la prévention", explique Madeline Da Silva. Elle suggère de "proposer un brevet de non-violence, pour que les enfants soient tous formés à ce qu'est la violence envers les femmes."

La question du consentement est égalememnt soulevée, après deux affaires de viol controversées concernant des mineurs. Des parlementaires et des responsables associatifs réclament une évolution législative. La pétition intitulée "Viol d'enfant : changeons la loi car l'enfant n'est jamais consentant" lancée en septembre par Madeline Da Silva a recueilli 348 000 soutiens. 

Cette pétition, pour Madeline Da Silva, met en avant le fait "qu'un enfant n'ait pas à justifier de son positionnement s'il a été victime. Un enfant ne peut, de fait, pas être consentant. On demande une présomption de non consentement jusqu'à 15 ans" réclame la militante féministe. 

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