Criminels sexuels : des difficultés dans la prévention de la récidive
Dans une lettre qu'elle a souhaité rendre publique, la première victime de Taha O., le meurtrier présumé de Philippine, s'interroge : "Pourquoi le système pénitentiaire a-t-il failli à prévenir cette récidive ?" En France, le taux de récidive pour viol est de 5,5%. Pour tenter de les prévenir, les criminels sexuels sont automatiquement inscrits dans un fichier nommé FIJAIS. Ils doivent alors justifier de leur adresse postale tous les six mois. Le fichier est consultable pendant 30 ans par les autorités.
Un manque de personnel dans les prisons
La moitié des criminels sexuels sont aussi condamnés à suivre des soins en prison et après leur sortie. 22 prisons sont spécialisées dans l'accueil des criminels sexuels. Pourtant, aujourd'hui, selon la contrôleuse des prisons, cela reste insuffisant. Faute de personnel, un tiers des rendez-vous de soins sont annulés. Autre écueil : ces soins seraient rarement ordonnés pour les étrangers en attente d'expulsion. La première victime de Taha O. réclame aujourd'hui une commission d'enquête sur la prévention de la récidive.
Regardez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus.
Parmi nos sources :
- Rapport du Sénat sur les violences sexuelles sur mineurs en institutions, 2019
- Chiffres du ministère de la Justice : bulletin d’information, Les condamnations pour violences sexuelles
- Protocole Santé-Justice relatif à la prise en charge des auteurs d’infractions à caractère sexuel dans les établissements pénitentiaires
- Rapport annuel 2023 du Contrôleur général des lieux de privation de liberté
Liste non exhaustive.
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