De Bruxelles à Paris, des femmes politiques dénoncent le harcèlement
L'affaire Weinstein a libéré la parole et pas seulement sur les réseaux sociaux. L'Assemblée nationale lance une campagne contre le harcèlement et ce mercredi 25 octobre à Strasbourg, les députés européens ont débattu du sujet en vue de légiférer.
Cela aurait dû être un débat politique sur le harcèlement sexuel, il s'est transformé en séance de témoignages intimes ce mercredi 25 octobre. "Moi aussi j'ai été harcelé sexuellement, comme des millions d'autres personnes en Europe, et je pense qu'il est temps de dire clairement que nous ne devrions pas avoir honte. Ce sont ceux qui nous harcèlent qui devraient avoir honte", a témoigné Terry Reintke, eurodéputée allemande.
"Encourager les victimes à parler"
Le Parlement a décidé de ne pas prendre cette affaire à la légère et de ne plus fermer les yeux sur ce qu'il pourrait se passer en son sein. "Nous devons faire mieux. Mieux prévenir le harcèlement en commençant par mettre en place des formations obligatoires pour les députés européens, mieux encourager les victimes à parler en leur donnant la garantie qu'elles ne perdront pas leur emploi", a lancé Catherine Bearder, eurodéputée britannique.
Le harcèlement sexuel dans le monde politique est aussi une réalité à l'Assemblée nationale à Paris. Marine Tondelier, ancienne assistante parlementaire, révélait il y a quelques jours l'exitance d'une "blacklist" d'élus "avec qui il ne fallait pas trop prendre de risque".
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