Harcèlement sexuel : la plainte d'une journaliste contre un ex-directeur de la rédaction de France 2 classée sans suite
La journaliste politique Anne Saurat-Dubois a expliqué que les faits qui incriminent Eric Monier sont prescrits "à quelques semaines près".
La plainte de la journaliste politique de BFMTV Anne Saurat-Dubois a été classée sans suite, a annoncé la journaliste sur Twitter, mardi 12 décembre. Anne Saurat-Dubois avait porté plainte fin novembre contre l'ancien directeur de la rédaction de France 2 Eric Monier pour "harcèlement sexuel et moral". Selon la journaliste, la prescription "à quelques semaines près" serait la seule raison de ce classement sans suite.
Je n'ai aucun regret. On nous dit qu'il faut parler. Qu'il faut porter plainte. Je l'ai fait. J'ai fait ma part du travail.
Anne Saurat-Duboissur Twitter
La plainte "aurait pu être classée sans suite parce que les faits n'auraient pas été suffisamment 'constitués', pas assez graves, concordants, avérés. Cela n'est pas le cas, et ceux qui ont mené l'enquête me l'ont notifié sans ambiguïté", a précisé Anne Saurat-Dubois.
Ma plainte est classée sans suite. Parce que les faits sont prescrits, à quelques semaines près. Et pour nulle autre raison.
— Anne Saurat-Dubois (@annesaurat) 12 décembre 2017
Aucun regret. J'ai parlé.#MeToo Mes explications ici: pic.twitter.com/y8mHg8etrz
"Les faits sont concordants. Etayés. Réels."
"Les faits sont concordants. Etayés. Réels. Cela constitue en soi une victoire pour moi", a ainsi précisé la journaliste, précisant que "la nouvelle loi de 2017 concernant les harcèlements sexuels et moraux a doublé le délai de prescription" de trois à six ans, mais que cette loi n'est pas rétroactive.
La journaliste a assuré au site Buzzfeed, qu'en 2012, après avoir refusé les avances de son chef, son CDD n'avait pas été renouvelé. Eric Monier aurait menacé auparavant la journaliste de lui faire vivre "l'enfer" si elle refusait ses avances.
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