Le député LFI Hugo Prevost, accusé de violences sexuelles, annonce sa démission
Le député LFI de l'Isère Hugo Prevost, exclu mardi du groupe parlementaire insoumis pour des "faits graves à caractère sexuel", a annoncé mercredi 9 octobre sa démission. "Je mesure la gravité des accusations qui me sont faites. Je m'en suis défendu. Je n'y répondrai pas publiquement", écrit dans un communiqué l'élu, qui juge qu'"aucun destin personnel ne doit entraver nos outils collectifs".
Le groupe parlementaire de La France insoumise avait annoncé mardi son exclusion pour "faits graves à caractère sexuel pouvant relever d'infractions pénales, antérieurs à son élection". Le groupe avait expliqué, dans un communiqué, avoir pris cette décision après avoir auditionné Hugo Prevost, justifiant cette sanction par "la gravité des faits reprochés et leur caractère systémique".
Sa suppléante avait appelé à sa démission
Hugo Prevost dit prendre "acte de la décision du groupe La France insoumise - Nouveau Front populaire". Au moment de son élection, il dit qu'il n'était "pas au courant de l'existence des accusations qui sont aujourd'hui portées à [sa] connaissance". Le syndicat de l'Union étudiante, que le député a cofondé, avait aussi relayé des accusations dans un communiqué, évoquant des "faits de harcèlement moral et sexuel, de schémas de prédation".
Les Écologistes et le PS en Isère, ainsi que sa suppléante, avaient appelé mercredi à sa démission. Le parquet de Grenoble a précisé de son côté n'avoir reçu "aucune trace de plainte" concernant le député alors que l'annonce de l'exclusion a suscité de nombreuses réactions. L'ancien ministre Olivier Véran, battu par Hugo Prevost lors des élections législatives consécutives à la dissolution, a reclamé une "enquête".
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