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Le président du club de rugby de Narbonne accusé de violences sexuelles sur son fils de 8 ans

Selon les informations de France Bleu Hérault, l'ex-femme de Gilles Belzons l'accuse de viols et agressions sexuelles commis sur leur fils. Il dément et parle de "diffamation".

Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Hérault
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Temps de lecture : 2 min
Le président du club de rugby de Narbonne, Gilles Belzons, se défend d'accusations de violences sexuelles sur son fils lancées par la mère de l'enfant et parle de "diffamation". (Photo du 15 octobre 2021). (PHILIPPE LEBLANC / MAXPPP)

Le président du club de rugby de Narbonne, Gilles Belzons, est accusé de violences sexuelles sur son fils de 8 ans, révèle France Bleu Hérault lundi 7 mars. Après une première plainte classée sans suite, une information judiciaire est ouverte. Lui dément les faits et accuse son ex-femme de manipulation.

Après que leur fils s'est confié à elle, Djemila a déposé une première plainte contre son ex-mari en octobre 2020 pour des viols et agressions sexuelles commis sur leur fils entre 2018 et 2020, après leur séparation. Une enquête préliminaire a été ouverte et l'enfant a été entendu à sept reprises. Il a raconté les mêmes agressions à un médecin de garde et à un urgentiste de l'hôpital Lapeyronie à Montpellier, qui ont alerté les autorités. Il a fait de même devant les gendarmes de Carcassonne. Mais le parquet de Narbonne ne demande aucune expertise médico-légale de l'enfant.

Une première enquête classée sans suite

Le président du club de rugby, un notable du Narbonnais, prévenu quelques jours plus tôt, est placé en garde à vue en novembre 2020, mais le procureur de la République demande à ce que son ordinateur et son téléphone portable ne soient pas saisis, a appris France Bleu Hérault. Ni son domicile ni son lieu de travail ne seront perquisitionnés. Les gendarmes regardent tout de même dans son téléphone et y trouvent des recherches de "jeunes" et d'"ados" sur des sites pornographiques. Après cela, Gilles Belzons est remis en liberté et l'enquête est classée sans suite.

"Cette enquête préliminaire a été bâclée", dénonce l'avocate de la mère, Me Hayet Djefaflia, relevant "les carences du dossier et le manque d'impartialité des magistrats compte tenu de la notoriété du mis en cause". Elle estime que "cette affaire illustre parfaitement les difficultés liées à l'inceste et le manque de considération de la parole de l'enfant". Après de nouvelles confessions à un psychothérapeute et à un généraliste, Djemila a déposé une nouvelle plainte avec constitution de partie civile en février 2021, qui a permis l'ouverture d'une information judiciaire par un juge d'instruction. Gilles Belzons a été placé sous le statut de témoin assisté.

L'enfant placé en famille d'accueil en décembre

Contacté par France Bleu Hérault, l'homme clame son innocence, accuse son ex-femme de "diffamation", assure que les certificats médicaux fournis par la mère sont des faux, des "certificats de complaisance", et affirme que Djemila n'accepte pas qu'il ait refait sa vie. Elle dément ces affirmations.

L'enfant a été placé dans une famille d'accueil à la demande de la justice en décembre dernier. La mère ne comprend pas pourquoi la justice a souhaité éloigner son fils d'elle. "On dit que je suis jalouse et que j'en veux à l'argent de son père, il n'en est rien. Je suis propriétaire, j'ai deux biens", souligne-t-elle, rappelant que la Commission indépendante sur l'inceste a rappelé qu'il fallait croire les enfants et écouter les mères car ne pas le faire contribue à l'invisibilisation des violences sexuelles.

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