Michel Fourniret : de nouvelles traces ADN relancent la piste d'autres victimes
Les enquêteurs ont découvert une dizaine de nouvelles traces ADN sur un matelas saisi en 2003 dans la maison de la soeur de Michel Fourniret. De nouvelles expertises ont été demandées.
Une pièce découverte en 2003 dans la maison de la soeur de Michel Fourniret, dans les Ardennes, pourrait 17 ans plus tard être la source de nouvelles révélations. Sur le matelas, un expert de l’identification criminelle a identifié, en plus de celle d’Estelle Mouzin, au moins dix ADN inconnus. "Manifestement, il met en évidence d’autres ADN qui sont toujours des ADN partiels mais laissent à penser que plusieurs personnes sont passées sur ce matelas", explique le commissaire divisionnaire honoraire Richard Marlet.
La décennie blanche
Les traces retrouvées n’appartiendraient ni au meurtrier, ni à sa soeur ni à son ex-femme. Ces traces d'ADN pourraient éclairer les enquêteurs sur la période de "décennie blanche", durant laquelle Michel Fourniret aurait subitement cessé de tuer. "Nous avons saisi déjà sept juges d’instruction d’affaires où nous défendons des familles de jeunes femmes disparues ou assassinées pour que leurs ADN soient comparés à ceux retrouvés à la fois sur le matelas et sur d’autres objets dans la camionnette de Michel Fourniret", explique Me Didier Sapin, l’avocat du père d’Estelle Mouzin. L’affaire Marion Wagon, disparue à Agen (Lot-et-Garonne) en 1996, va également être réexaminée.
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