Ouverture d'une enquête pour agressions sexuelles sur mineurs visant le gérant d'écurie José Bruneau de la Salle
L'enquête a été confiée à la brigade de protection des mineurs après son ouverture, a appris franceinfo, mardi.
Après le dépôt d'une plainte pour "agressions sexuelles sur un mineur de moins de 15 ans" contre le gérant d'écurie José Bruneau de la Salle, une enquête a été ouverte, a appris franceinfo de source judiciaire, mardi 31 juillet. L'enquête a été confiée à la brigade de protection des mineurs. C'est Grégory Pieux, le fils du célèbre jockey Christophe Pieux, qui a porté plainte contre l'éleveur de 72 ans.
Lorsqu’il y a par exemple "une masturbation sur vous-même, on est dans l’agression sexuelle", a expliqué l’avocat de Grégory Pieux, Olivier Pardo, qui salue la "démarche particulièrement courageuse" de son client. "Entre les victimes et celui que nous considérons comme étant un prédateur sexuel, il y avait une différence de hiérarchie qu’il a fallu briser" dans ce milieu hippique où il y a "beaucoup d’entre soi", a dénoncé l'avocat.
C’est un silence gêné des autres qui va jusqu’à l’acceptation tacite de l’entourage.
Olivier Pardo
Il assure que José Bruneau de la Salle a notamment demandé à Grégory Pieux des attestations expliquant qu’il ne s’était jamais rien passé. "Il faudra ensuite qu’on sache combien de gens savaient et pourquoi ils n’ont rien dit", a conclu Me Olivier Pardo.
Des "accusations fallacieuses" selon José Bruneau de la Salle
Dans une lettre recommandée adressée à franceinfo, José Bruneau de la Salle "réfute catégoriquement" ces "allégations fallacieuses d'agressions sexuelles", qu'il qualifie d'"imputations calomnieuses et injurieuses". Et il affirme qu'il n'existe "dans ce milieu des plus respectueux aucune omerta, contrairement au fantasme que certains en mal de sensationnel voudraient entretenir".
Par ailleurs, José Bruneau de la Salle a démissionné dimanche de tous ses mandats de membres du Comité de France Galop, de membre du Conseil de l’obstacle de l’association et d’administrateur délégué de l’Hippodrome de Maisons–Laffitte.
Un autre homme, Jérémy Garamond, poursuit sa démarche mais au civil, car les faits sont prescrits. Une audience aura lieu en septembre.
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