Pédocriminalité : "On peut se réparer", affirme le député LFI Andy Kerbrat, victime d'un prédateur sexuel
Andy Kerbrat, député La France insoumise (LFI) de Loire-Atlantique, est l'invité du 12/13 info, mardi 27 février. Il raconte comment il a été victime d'un prédateur sexuel lorsqu'il était enfant. Il s'agissait du compagnon de l'époque de sa mère biologique. "On peut se réparer", assure-t-il. "J'ai eu de la chance d'avoir des parents adoptifs qui m'ont énormément aimé et énormément aidé, car ils m'ont cru quand je leur en ai parlé", indique le député.
Parler et porter plainte
Andy Kerbrat explique avoir enfoui ce traumatisme durant 16 ans, puis en avoir parlé à sa sœur et à sa mère biologique. Il n'a pas pu porter plainte contre son agresseur, qui est mort. Pour lui, le "premier facteur de réparation" est de raconter son histoire, mais aussi de porter plainte si cela est possible. "La réalité, c'est qu'il y a seulement 3% de condamnations pour les faits d'inceste et de pédophilie", déplore-t-il.
Le député LFI s'est demandé pendant longtemps s'il avait le droit de parler. "Que ce soit femme, homme, (…) la culture du viol s'accompagne de l'omerta", indique Andy Kerbrat. Il a finalement décidé de faire part des violences sexuelles qu'il a subies sur les réseaux sociaux. Selon lui, "la parole se libère parce qu'il y a eu des précurseurs". "Sans la parole de Judith Godrèche, sans la parole d'Aurélien Wiik, je ne sais pas si, samedi soir, j'aurais eu le courage de le faire", conclut le député.
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