Pour la justice espagnole, un baiser forcé est bien une agression sexuelle
"La clé est le consentement, au point que s'il n'y en a pas eu, il y a eu agression sexuelle." La justice espagnole a statué, mardi 25 juin, qu'un baiser donné "sans consentement exprès ou tacite" constituait une agression sexuelle. Cette décision survient quelques mois avant le procès de l'ex-homme fort du football espagnol Luis Rubiales pour avoir embrassé sur la bouche la joueuse Jenni Hermoso en août 2023 à Sydney, après le sacre de l'équipe d'Espagne de football lors du Mondial féminin.
Pour le Tribunal suprême, la plus haute instance judiciaire du pays, "il est évident que le contact fugace d'un baiser non consenti représente une invasion corporelle de l'agresseur sur la victime". Il confirme ainsi un premier jugement d'un tribunal andalou qui avait condamné à un an et neuf mois de prison un policier ayant embrassé une femme en garde à vue.
L'ancien président de la Fédération espagnole de football (RFEF), Luis Rubiales, sera jugé du 3 au 19 février 2025 à Madrid. Le parquet, qui présente en Espagne ses réquisitions avant le début du procès, a annoncé qu'il réclamerait deux ans et demi de prison à l'encontre de Luis Rubiales : un an pour agression sexuelle et un an et demi pour les pressions exercées sur la joueuse pour qu'elle affirme que le baiser était consenti.
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