Procès de Christophe Ruggia pour agressions sexuelles : "C'est l'aboutissement d'un long chemin" pour Adèle Haenel qui est "une survivante", déclare son avocate

Le réalisateur est jugé lundi et mardi pour agressions sexuelles sur mineure par personne ayant autorité, cinq ans après la prise de parole de l'actrice.
Article rédigé par franceinfo
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L'actrice Adèle Haenel lors d'une conférence de presse à Cannes, le 20 mai 2017. (LAURENT EMMANUEL / AFP)

"C'est l'aboutissement d'un long chemin" pour Adèle Haenel qui est "une survivante", a déclaré lundi 9 décembre au micro de franceinfo son avocate Anouck Michelin, alors que s'ouvre ce lundi le procès du réalisateur Christophe Ruggia pour agressions sexuelles sur mineur à l'encontre de l'actrice.

Adèle Haenel, qui a depuis arrêté le cinéma pour dénoncer la complaisance du métier vis-à-vis des agresseurs sexuels, accuse le réalisateur de faits survenus alors qu'elle n'avait que 12 ans entre 2001 à 2004. Lui en avait alors 36. "Son état d'esprit est celui d'une jeune femme qui est tendue, qui appréhende cette échéance qui est évidemment éminemment personnelle et fondamentale, et très importante pour elle", explique Anouck Michelin.

Des moments d'"apaisement"

Selon elle, ce procès "est l'aboutissement d'un long chemin vers peut-être une justice". L'avocate évoque la fragilité de sa cliente, même si elle donne l'image d'une "femme forte" et déterminée : "Il est aussi certain que c'est une survivante et que, comme toutes les victimes, j'ai la faiblesse de penser que, malgré tout, elle caresse l'espoir que cette audience permette à Christophe Ruggia de reconnaître ce qu'il a fait". "J'aimerais que cette audience, peut-être, lui offre quelques-uns de ces moments d'audience qui permettent l'apaisement", conclut l'avocate.

Le réalisateur dément toute agression et toute emprise sur la jeune actrice, évoquant "une réalité parallèle" pour se venger de lui.

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