Rugbymen français accusés de viol en Argentine : le parquet de Mendoza recommande le retour en France des deux joueurs

En parallèle, lundi, les avocats de la plaignante ont demandé la récusation des procureurs, qu'ils accusent d'un "manque d'objectivité".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1 min
Hugo Auradou (à gauche) et Oscar Jegou à Mendoza, en Argentine, le 12 août 2024. (ANDRES LARROVERE / AFP)

Ils pourraient bientôt être de retour sur le sol français. Le parquet argentin de Mendoza a recommandé, lundi 2 septembre, le retour en France d'Oscar Jegou et Hugo Auradou, les deux rugbymen inculpés pour viol et retenus en Argentine depuis près de deux mois.

La parquet "a autorisé la sortie du pays, pour qu'ils puissent voyager en France", a déclaré à des journalistes un porte-parole de la justice provinciale. Leur sortie "concrète et effective" reste toutefois suspendue à une audience pour valider des résultats d'expertises psychologiques mardi. S'il y a extension des expertises (que sollicitent les avocats de la plaignante), "nous verrons si [les joueurs] doivent être ici ou non. S'il n'y pas d'extension, l'autorisation de quitter le pays sera définitivement accordée", a expliqué le porte-parole.

Ce feu vert au retour en France est néanmoins "assorti de règles". Les rugbymen doivent notamment "se présenter s'ils sont convoqués au consulat d'Argentine en France, établir une adresse réelle et virtuelle", voire "se présenter à Mendoza si cela leur est demandé".

L'accusation demande la récusation des procureurs

En parallèle, les avocats de la plaignante ont déposé le même jour une demande de récusation des deux procureurs en charge de l'enquête, qu'ils accusent d'un "manque d'objectivité" et d'avoir "jugé au lieu d'enquêter". La demande de "récusation formelle" a été déposée au pôle judiciaire de Mendoza (ouest), a précisé à des journalistes l'un des avocats, Mauricio Cardello.

La plaignante, une Argentine de 39 ans, accuse les deux joueurs de 21 ans de l'avoir violée dans une chambre d'hôtel de Mendoza, à 1 000 km de Buenos Aires, après une soirée arrosée dans un bar où des joueurs du XV de France faisaient la fête. Depuis le début de l'enquête, les deux rugbymen de 21 ans reconnaissent une relation sexuelle, affirment qu'elle était consentie et nient le viol.

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